Et la pluie vint !

Lendemain de pluie aux Grivauds, une lumière qui nous rappelle que l’automne est bel et bien présent !

On a eu de l’eau cette semaine, enfin ! Pas des quantités délirantes, mais ça a tout de même été efficace. Au total, notre jardin a reçu environ 25 mm d’eau sur l’épisode. La réaction de la végétation a été très rapide : tout pousse de nouveau ! La couleur jaune paille des prairies alentour cède de la place à une verdure conquérante. Dans le champ, les poireaux et les céleris-raves grossissent de nouveau ; les navets et les radis démarrent en fanfare, les feuilles des haricots ont des nuances bleutées et … ici et là, des sarrasins que Fabrice avait semés en guise d’engrais vert daignent enfin lever… Plus encore que la semaine dernière, notre jardin est à son pic de prodigalité : aux légumes d’été finissant se superposent les légumes d’automne et d’hiver. Notre stand, sur le marché de Vichy, n’a jamais été aussi long et on prend un plaisir immense à le parcourir de long en large pour aller servir nos clients, alléchés par tant de couleurs et de diversité !

Lundi, la journée a été très particulière pour nous. Notre ferme a en effet accueilli une formation sur le thème du Maraîchage sur Sol Vivant (MSV). Une dizaine de participants sont venus visiter nos cultures et nous entendre présenter nos itinéraires techniques. La journée était encadrée par Mehdi Ait-Abbas, le Technicien Maraîchage Bio de la FRAB AuRA. Les profils des visiteurs étaient très variés : certains ne sont encore qu’en phase d’installation, d’autres ont déjà de l’expérience et souhaitent enrichir leurs connaissances et leur pratique. Les échanges ont été très riches, y compris pour nous ! Comme d’un fait exprès, lundi était aussi le premier jour de David, notre nouveau stagiaire BPREA. Accrochez-vous bien parce que cette année, on va en avoir plusieurs, venant de CFPPA différents et sur des périodes qui ne se superposent pas. David, donc, est un alsacien qui a emménagé dans la Nièvre où il s’apprête à se lancer dans le maraîchage pendant que sa conjointe s’installe en naturopathie. Il n’en est pas précisément à son galop d’essai et a eu la chance d’être stagiaire chez Fabrice Meyer, un des membres fondateurs du réseau MSV.

David et Sophie au semis d’épinard

Cette semaine, on dit aussi au revoir à Sophie, notre wwoofeuse autrichienne. Sophie, malgré sa discrétion, a su trouver sa place dans notre activité et a été une petite main valeureuse ! Elle nous a accompagné trois fois à Vichy (!), a participé à nos récoltes, nos plantations et nos désherbages et a même été deux fois à la chorale de Pierrefitte ! Comble du comble, elle nous gratifie d’un beau gâteau au chocolat la veille de son départ ! On lui souhaite un bon retour à Vienne et qu’elle se repose bien de son périple, qui a été finalement très intense !

À la semaine prochaine !

Vers une pause de la sécheresse ?

Le pluvio est prêt !

Ça y est, la pluie est annoncée ! Oh, pas de grosses quantités, certes (une douzaine de millimètres dimanche et quelques gouttes un peu tous les jours ensuite), mais la dernière vague de pluie remonte à plus de 40 jours, c’est dire notre impatience ! Bien sûr, on guettera son effet sur nos cultures sous-hydratées. Mais aussi et surtout dans notre verger et dans nos haies ! Car nombre de nos arbres présentent de gros signes de faiblesse. Pour peu que l’hiver soit un peu rigoureux, on pourrait très bien se retrouver l’année prochaine avec des fruitiers en moins ou des trous dans les haies. Dans nos champs, le retour de l’eau dans le sol, c’est aussi la condition sine-qua-non pour que l’activité biologique redémarre à plein : champignons, bactéries, vers de terre, tout ce petit monde a besoin d’eau pour digérer la matière organique. De nombreuses cultures d’automne et d’hiver sont en attente de ce dernier coup de fouet : les navets, les radis, les poireaux, les céleris raves, etc.

Une feuille de chou chinois après passage des altises…

Et puisqu’on est seulement à deux jours de l’équinoxe, tirons un bilan provisoire de la «pleine saison». Disons que dans l’ensemble, la catastrophe a été évitée, grâce à un puits qui n’a pas flanché et grâce à nos paillages. Les canicules ont rendu les plantations parfois très difficiles (notamment pour les choux sur bâche) mais ce sont surtout les parasites qui nous ont posé le plus de problèmes : altises et acariens tétranyques ont adoré cette chaleur sèche. Les altises commencent à régresser mais les acariens sont toujours là. Pour les altises, les conséquences n’ont pas été trop graves pour les cultures bien protégées (choux, radis) mais elles ont été sévères dans la roquette, dans les navets et les choux-raves. Pour les acariens, on est clairement dépassés et on se prépare à devoir mettre en place une lutte biologique ciblée l’année prochaine (dans les serres sensibles). La nouvelle série de concombre est déjà fortement touchée alors qu’elle commençait seulement à bien donner et on voit des traces d’attaques dans les haricots nains sous serre. On a perdu les haricots à rame lors de la première canicule à cause d’eux et les pieds d’aubergines sont restés chétifs tout l’été. Autre dégât qu’on gérera mieux l’année prochaine : les coups de chaud dans les serres à tomates…

Certaines de nos pommes de terre à peau rouge (Kuroda) sont très grosses cette année !

Paradoxalement, c’est aussi cette année qu’on récolte nos légumes les plus gros. Pour chaque culture, il y a par endroits des réussites spectaculaires : de gros oignons (notamment les rouges), de grosses pommes de terre (jusqu’à 450g !), de gros poireaux, de gros choux (notamment dans les choux blancs et les choux chinois), de grosses carottes, de grosses salades (les fameuses Merveilles de Verano) et d’énormes scaroles (jusqu’à 1,2kg pour la plus grosse). Bien sûr, ça ne reflète pas la moyenne de nos rendements mais ça nous donne une idée de ce qu’est capable de produire notre sol. C’est d’ailleurs très souvent dans la partie sud de notre champ, celle qui est la plus ombragée par les haies, qu’on a les plus beaux légumes. Ça nous encourage dans notre projet d’installer des haies arbustives à l’intérieur de nos cultures !

Plantation de salades en serre avec Sophie (notre wwoofeuse autrichienne), Eva (la wwoofeuse des Mangetouts) et Mi-Roux le casse-noisettes des Grivauds.

À nos côtés cette semaine, notre wwoofeuse très vaillante, Sophie, qui nous a donné un fier coup de main dans nos récoltes de fin de semaine. Et lundi, elle a été rejointe par Eva, la wwoofeuse allemande des Mangetouts de Saligny pour des plantations de salades et de mâche. L’occasion d’échanger autour de leurs voyages respectifs et d’entendre parler allemand dans nos champs. Là encore, on apprécie le dépaysement !

À la semaine prochaine !

Maraîchers musiciens

C’est difficile de concilier une activité aussi exigeante que le maraîchage avec un temps de loisir régulier. C’est pourtant le petit défi que nous nous lançons cette année Fabrice et moi. Fabrice a déjà plongé dans le grand bain l’année dernière en s’inscrivant à l’École de Musique de Diou et en validant sans sourciller deux années de solfège en une. Reste maintenant à se choisir un instrument et il semblerait qu’on entendra bientôt de douces notes de hautbois se mêler au chant des oiseaux des Grivauds. Quant à moi, je réunis en ce moment un groupe de chanteurs avec la folle ambition de monter une chorale à Pierrefitte-sur-Loire. Les répétitions ont d’ailleurs déjà commencé. Oserais-je profiter de cet espace pour faire un peu de publicité pour cette chorale naissante ? Et pourquoi pas ? Si bien que vous trouverez un tract ci-dessous vous donnant toutes les informations nécessaires pour nous rejoindre.

Cliquer sur l’affiche pour l’agrandir
Robin et Sophie à la récolte des poireaux

En attendant, notre jardin fait entendre une petite musique régulière et tranquille. Elle mélange le tchuip tchuip de nos brouettes au tchak tchak de nos sécateurs, le chant des grillons aux ronronnements de nos chats, le crachouillis des gouttes-à-gouttes au bruit léger des feuilles qui tombent. Au milieu de cet orchestre naturel, deux nouveaux protagonistes. D’abord, il y a Robin, qui profite d’un court stage chez nous pour s’initier aux joies du sol vivant. Robin enchaîne les stages et les formations en vue d’une installation à moyen-terme. En plus de ses solides connaissances en permaculture, on apprécie son humour pince-sans-rire, qui a allégé notre quotidien plus d’une fois ! Ensuite, il y a Sophie, qui débarque chez nous pour plus de deux semaines de wwoofing. Elle est autrichienne (de Vienne) et étudie les «Sciences Agricoles» à l’université. C’est dans le cadre de ce cursus qu’elle a choisi de venir se confronter au terrain dans plusieurs fermes françaises. Là encore, comme ça a été le cas pour tous les non-francophones que nous avons reçus cette année, son application à apprendre notre langue force le respect !

En serre nº2, on a déjà désinstallé nos premiers pieds de tomates ! Rassurez-vous, c’était surtout des pieds en petite forme.

Cette semaine, la mort dans l’âme, on a désinstallé des pieds de tomates. C’est que la suite de la saison frappe à la porte : les salades d’inter-saison sont prêtes à planter ! Alors, on s’y met : on fait remonter les ficelles de palissage, on coupe les pieds, on désherbe la planche (potentilles et liseron essentiellement), on ouvre la paille pour pouvoir arroser le sol, on referme et on broie la paille avec le résidu de culture. Ça a l’air fastidieux, dit comme ça, mais je vous assure que tout ça est rondement mené. Autre nouveauté de la semaine : on a installé une butte de blettes dans la serre nº5. Cette série devrait donner à plein au printemps prochain. L’été joue encore les prolongations mais on se doit d’anticiper dès maintenant notre hiver ; sans quoi nous serions «fort dépourvus quand la bise sera venue»… Et ce, même sans avoir «chanté tout l’été», hélas !

À la semaine prochaine !

Chloe raconte son séjour aux Grivauds : témoignage d’une wwoofeuse

Chloe, wwoofeuse et rédactrice en chef de la semaine

Cette semaine, c’est une wwoofeuse qui prend la plume pour écrire l’article du blog ! Chloe est anglaise, elle a travaillé chez nous comme wwoofeuse ces derniers jours et nous a accompagnés dans tous les temps forts de notre travail, y compris au marché de Vichy ! Elle n’en est pas à sa première expérience et ses voyages l’ont déjà amenée aux États-Unis, en Australie et en France. Elle a commencé à apprendre le français mais c’est en anglais qu’elle nous livre son témoignage, Denis se chargeant de la traduction (en italique, après chaque paragraphe). Précisons que Chloe a été journaliste avant de se lancer sur la route…

« It’s no secret that food in France tops food in England, and I have never before been so convinced of this than during my wwoofing at ÉcoJardin des Grivauds.

Ce n’est pas un secret que la nourriture française surpasse celle d’Angleterre, et jamais je n’en ai autant été convaincue que lors de ce wwoofing à l’ÉcoJardin des Grivauds.

I passed a beautiful week at this haven of organic vegetables. I spent the sunny days sneaking juicy tomatoes in the greenhouse, cooking and eating with things I had never before tried (or even seen), planting turnip seeds and radish seedlings and harvesting and preparing vegetables for the market. Even after a year of wwoofing and working on farms around the world, I was still able to learn a lot of things about an organic garden.

J’ai vécu une belle semaine dans ce havre de légumes biologiques. J’ai passé les jours ensoleillés à chaparder des tomates dans les serres, cuisiner et manger des choses que je n’avais jamais goûtées (voire même vues) auparavant, semer des navets, planter des radis, récolter et préparer les légumes pour le marché. Même après une année passée à faire du wwoofing et à travailler dans des fermes tout autour du monde, je suis toujours capable d’apprendre beaucoup de choses à propos du jardinage écologique.

Rainette sur haricot (cliquer pour agrandir)

It was a really rewarding experience learning all the different names (in English and French) of the animals, plants and insects that made up the ecosystem of the garden.

Ça a été une expérience gratifiante d’apprendre tous les différents noms (en Anglais et en Français) des animaux, plantes et insectes qui font l’écosystème du jardin.

Denis and Fabrice never failed to explain not just what we were doing, but why we were doing it and how it would benefit the plant (despite the language barrier!). This made the experience much more gratifying and I am leaving with a huge wealth of new knowledge about organic farming thanks to these two exceptionally knowledgeable maraîchers!

Denis et Fabrice n’ont jamais manqué de m’expliquer non seulement ce que nous étions en train de faire, mais pourquoi nous le faisions et de quelle manière cela profitera aux plantes (et ce malgré la barrière du langage !). Cela a rendu l’expérience encore plus intéressante et je quitte les Grivauds énormément enchirie de nouvelles connaissances à propos de la culture biologique, grâce à ces deux maraîchers exceptionnellement cultivés (sic) !

Fabrice et Chloe à la récolte des carottes

It was also remarkable to see the effects that a long, hot and (especially) dry summer has on businesses like this one. Hearing about the problems posed for the vegetables by the lack of rain and the canicule made the issue of climate change feel much closer to home and measurable for me than ever before me. It is a sobering fact to know we are now living in the time previously warned about, and imagining how farms like this will operate in future years and how it could change how we produce and consume our food.

Ça a aussi été intéressant de voir les effets qu’un été trop long, trop chaud et (surtout) trop sec peut avoir sur ce genre d’activité. Entendre parler des problèmes rencontrés par les plantes à cause du manque d’eau et de la canicule rend la problématique du changement climatique beaucoup plus proche et plus quantifiable pour moi que ça n’a jamais été. Cela laisse songeur de savoir que nous vivons maintenant dans le temps dont nous avions été avertis, et d’imaginer comment les fermes comme celles-ci vont fonctionner dans les années à venir et comment cela pourrait changer la façon dont nous produisons et consommons notre nourriture.

Stand de la semaine sur le marché de Vichy

I was even lucky enough to go and help out at the market at Vichy. I was able to appreciate just how much the customers cared about where their food came from. Seeing people choose and take home our vegetables and imagining the delicious meal that they and their families were going to enjoy over the next week meant I received the full picture of the process from beginning to end.

J’ai même eu la chance de venir filer un coup de main sur le Marché de Vichy. J’ai pu me rendre compte à quel point les clients se préoccupaient de la provenance de leur nourriture. Voir les gens choisir et ramener chez eux nos légumes, imaginer les repas délicieux dont ils vont profiter eux et leur famille dans la semaine à venir signifie pour moi que j’ai pu voir l’ensemble du processus du début à la fin.

But I also learnt that this is not really a beginning and end to organic farming. Nothing is ever wasted at the farm. If a vegetable was not fit to sell at the market, or a plant hadn’t made it, it simply became food for the soil and contributed to whatever vegetable would be growing there next. It was wonderful to see this incredibly natural and ecological method of growing plants in action, and witnessing the fantastic results – delicious, fresh, organic vegetables.

Mais j’ai aussi appris que ça n’était ni réellement un début ni une fin pour l’agriculture biologique. Rien n’est gâché à la ferme. Si un légume ne convient pas pour la vente, ou si une plantation a échoué, cela devient simplement de la nourriture pour le sol et contribue à la croissance du légume suivant. C’était magnifique de voir en action cette méthode incroyablement naturelle et écologique de faire pousser des plantes, et d’être témoin de ses effets fantastiques : des légumes délicieux, frais et bio.

Merci beaucoup Denis and Fabrice. »

Et merci à Chloe pour cet article et pour ces quelques jours de jardinage ensemble !

Le jardin comme une oasis au milieu d’un monde en feu

Retour de la chaleur : on ressort les cagettes et les voiles anti-altises pour protéger les navets…

Alors qu’ici on attend la pluie désespérément, à São Paulo, première ville du Brésil, il a plu des cendres. Des cendres venues tout droit des incendies qui touchent la forêt amazonienne depuis le début du mois. En cause, l’accélération de la déforestation sous le mandat de Bolsonaro. Mais ne faisons pas l’autruche, au final les bénéficiaires de cette politique nous sont aussi très proches. Car là-bas, on abat principalement la forêt pour produire du soja ou de l’huile de palme, choses qu’on retrouve en Europe par la suite (la France, par exemple, a importé 2,5 millions de tonnes de soja brésilien en 2017). Il y a donc un problème global, pas seulement local. Un problème de modèle, un problème de rapport à la nature voire même un problème de rapport à la réalité. Car, la réalité, cinglante, vient frapper violemment à notre porte cet été : la sécheresse et les canicules sont là pour nous le rappeler, le changement climatique est déjà en marche. D’ailleurs il ne marche pas, il court. Dès lors, que faire ? Je sens bien que nous devrions être présents nous-aussi au contre-sommet anti-G7 dans le pays basque mais notre ÉcoJardin nous a trop enraciné pour que nous puissions faire le déplacement en plein été. Plus de temps pour tergiverser : c’est l’heure de se retrousser les manches et de se poser des questions brûlantes. Comme celle-ci : que peut-on faire à notre échelle pour faire pousser des légumes avec le moins d’eau possible ? Ou encore plus prosaïque : comment faire pour planter des navets quand le mercure s’obstine à dépasser les 30°C toutes les après-midi ?

Navets parasités par les altises

Pour les navets, on a commis deux erreurs cette année. D’abord, celle de croire que les altises étaient définitivement allées se mettre au chaud dans le sol et avaient abandonné pour cette année leur fâcheuse habitude d’aller piquer nos feuilles de brassicacées (la famille des choux et … des navets). Ce qui fait qu’on n’a pas caché la première série de plantation… et qu’elle se retrouve aujourd’hui complètement parasitée. Car les altises ont adoré le gros coup de chaud tardif que nous vivons actuellement ! La deuxième erreur a été de penser qu’on pouvait se permettre de planter nos navets par n’importe quelle température, comme on le ferait pour une salade. Résultat : de nombreux plants ont tout simplement brûlé au soleil ! On retient avec amertume qu’avec certaines cultures, il faut prendre les mêmes précautions lors d’un coup de chaud de fin août que lors d’une canicule de fin juin…

On a récolté nos premiers choux d’automne !

N’empêche, notre ÉcoJardin est resté vert cet été. Grâce à notre puits et notre irrigation, certes, grâce aussi à nos techniques MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) et en particulier grâce à la paille. Grâce à une énergie immense dépensée à bichonner nos cultures à chaque étape : paillage, ombrage, pose de collerettes, désherbage, protection contre les insectes ravageurs… Grâce à toutes nos petites mains (wwoofeurs et stagiaires) qui nous ont permis d’être efficaces et d’entretenir au mieux nos cultures. Vue la rudesse de la saison, on s’émerveille de la taille de nos choux, de la longévité de nos haricots (qui continuent à donner alors qu’on ne les arrose plus depuis deux semaines pour ne pas mouiller les oignons rouges juste à côté), de la résilience de nos courges (qui avaient pourtant perdu leurs feuilles et leurs premiers fruits lors de la grêle du 6 juillet), de la résistance de notre première série de concombres (qui continuent à donner des fruits alors que chaque nouvelle feuille émise est méticuleusement desséchée par les acariens en moins de 10 jours). Cette sécheresse, en poussant le jardin dans ses retranchements, nous aura appris énormément de choses cette année. Elle nous a obligé à repenser certains itinéraires techniques, pour favoriser l’implantation, pour limiter le stress végétal et pour gagner en efficacité. Cela dit, elle nous confirme dans nos grandes lignes directrices : soigner le sol, soigner la biodiversité et réduire la mécanisation.

À la semaine prochaine !