La récolte sensible

C’est mon amie Charlène qui se charge de l’article cette semaine. En découvrant son texte, j’ai été très ému. Parce qu’elle met en mots un rapport au légume que Fabrice et moi pratiquons au quotidien sans qu’on ne lui ai jamais prêté suffisamment d’attention. Parce qu’elle nous rappelle qu’un bon jardinage réveille les sens et réciproquement. Son regard et sa sensibilité artistiques nous apportent ici un supplément de conscience qui nous faisait défaut. Peut-être que c’est ça aussi, l’amitié : faire émerger un univers tant dans les points de jonction que dans les différences. Percevoir le monde sous toutes ses coutures, s’en émerveiller et se réjouir ensemble de l’existence d’une si grande palette de possibles.

Il existe des critères visuels pour récolter des aubergines. Mais pas seulement…

«Je pourrais presque cueillir les yeux fermés» me dit Fabrice quand, au bout d’une heure de cueillette de haricot, je lui fais part de ma préférence à reconnaître les “bons” haricots au toucher. Perdu dans nos conversations, ma main est en mode automatique et je dois avouer que c’est satisfaisant de développer cette compétence. Au début d’une récolte, quand le fruit ou le légume n’a jamais été cueilli, qu’il a seulement été attrapé, sans trop avoir été tâté au marché ou en supermarché, la compétence à reconnaître un fruit ou un légume mur est visuelle (gros, coloré, etc.). Et pourtant très vite on comprend que ce n’est pas toujours la taille ni la couleur qui sont les facteurs principaux d’une récolte juste. Alors, Fabrice et Denis nous donnent certaines indications universelles, des indications visuelles : le concombre doit être régulier sur sa surface – «lisse et tendue» ajoute Claire -, l’aubergine pas trop rose, la tomate classique bien rouge.

Quand Léna revient de la récolte des concombres, elle laisse sa main caresser les hautes digitaires.

Mais, très vite, le doute s’installe. «Denis tu en penses quoi de celle-ci ?» – «Et ça Fabrice tu le prendrais ?» – «Fais-toi confiance, elle est pas trop mal ta récolte !» – Une fois que nous avons les critères universels, puis la confiance en soi souvent générée par la bienveillance des deux maraîchers au jardin, découle le troisième et dernier critère, celui du toucher. Un critère difficilement transmissible sous forme de méthode, de règle, puisqu’il est propre à chacun·e. Une fois nos sens en éveil dans le jardin des Grivauds, on développe chacun·e nos propres critères. Différentes sensations tactiles nous animent alors pour caractériser la consistance (dur, mou, moelleux) par pression, la température (chaud, froid, tiède), le stade de maturité ou la texture (piquant, lises, rugueux) par caresse. Ces sensations sont des indicateurs qui nous disent si notre présence sert à quelque chose dans l’espace. Les mains dans les orties envoient l’information au corps par la douleur qu’il n’y a rien à venir cueillir ici, ou la main qui écrase une tomate sans grande pression donnera l’information d‘un fruit trop mature et difficile à déguster.

Louise l’a bien compris : avant de croquer cette tomate cerise, il faut prendre le temps de la regarder et de la toucher.

Au jardin, j’ai les yeux qui traînent quand je ne cueille pas. Mais, surtout, j’ai les mains qui caressent les fenouils qui jaunissent, qui effleurent la Cardère qui s’impose sur mon passage, qui détachent cette mûre pour la dévorer. Les gants nous protègent, mais, dans le temps d’apprentissage sensoriel de l’écosystème que représente les Grivauds, les gants se perdent dans le jardin car un·e wwoofeur·euse les a retirés pour effectuer des gestes fins : sentir la terre, retirer la pousse de blé entre les navets, toucher la Rose de Berne ou semer des graines.

L’apprentissage sensoriel, et en particulier en termes de touché, est une manière de se confronter au monde, de l’apprivoiser, d’ajuster notre regard vers plus de douceur et de respect, que ce soit pour les légumes ou pour les humain·es qui nous entourent.

Charlème Lemasson

Voir les Grivauds en vrai : c’est possible !

Les Grivauds, ça n’est pas seulement de beaux légumes ! C’est aussi une philosophie, un certain rapport à la biodiversité et une technique (le MSV) en phase avec les enjeux climatiques.

Ça faisait longtemps qu’on en avait envie : vous inviter tous·tes au jardin, pour une grande visite collective ! Fin septembre, il y a la semaine «Bio et local, c’est l’idéal», organisée par la Frab AuRA[1]Fédération Régionale de l’Agriculture Biologique d’Auvergne-Rhone-Alpes. L’idée est de faire la promotion de la Bio, à travers des visites de fermes. Alors, on s’est dit, «et pourquoi pas nous ?» Après tout, on fait plutôt une belle année et on aurait pas mal d’histoires à raconter autour de nos légumes. Parce que, tout de même, ça fait 11 ans que les Grivauds existent et qu’on ne trouve pas souvent le temps d’y faire entrer du monde. Alors, on va tout vous montrer (même là où on planque le glypho), on va vous faire goûter à nos dernières tomates cerises, vous donner nos petits secrets jardiniers… Vous pourrez nous bombarder de questions. À condition d’être gentil·les avec nous et d’éviter les sarcasmes, comme «est-ce que vous comptez faire du pain avec tout ce blé qui pousse au milieu de vos navets ?».

Venir visiter les Grivauds, c’est aussi l’occasion de se frotter à un écosystème d’une extraordinaire richesse. Ici, comme vous le savez, la biodiversité contribue autant à la bonne santé des cultures que celles des maraîchers (et de leurs petites mains). C’est aussi repartir avec des astuces de jardinage ou avec des idées de recette.

Oui, aux Grivauds, on peut aussi croiser ce genre de monstre ! (Triton crêté)

En pratique, les visites auront lieu le dimanche 25 septembre. Deux créneaux possibles : 10h00 ou 14h00. Les Amapien·nes ont prévu de venir le matin, mais rien ne vous empêche de vous greffer à leur groupe. Pas de réservation nécessaire. Emmenez vos voisin·es bio-sceptiques, c’est le moment de les faire changer d’avis…

On vient de terminer deux semaines d’une incroyable densité en termes de récoltes : les haricots donnent à plein, ce qui vient s’ajouter à un flux impressionnant de tomates. Les courges appelaient à l’aide et on est venu·es les sortir du champ avec une dizaine de jours d’avance. Des aubergines, des concombres et des courgettes toujours à perte de vue. Sans parler des premiers brocolis et des premières scaroles… Le marché de Vichy nous demande quasiment deux jours pleins pour faire toutes les récoltes. On a du mal à trouver le temps de planter nos mâches et notre mesclun… Pourtant les petites mains ne déméritent pas ! Vous ferez leur connaissance dans la galerie ci-dessous.

À dans deux semaines ![2]Oui, j’ai changé mon rythme de publication. Mais, ça pourra redevenir hebdomadaire après le changement d’heure, si vous êtes sages…

References

References
1 Fédération Régionale de l’Agriculture Biologique d’Auvergne-Rhone-Alpes
2 Oui, j’ai changé mon rythme de publication. Mais, ça pourra redevenir hebdomadaire après le changement d’heure, si vous êtes sages…

Quand revient la pluie

Quand revient la pluie[1]Environ 40mm cette semaine tout de même !, tout le jardin se met à luire, à briller, comme si on avait installé des lampions pour quelque fête païenne. Tout le monde en profite : les choux, les salades, les poireaux… Tout décolle brutalement et s’envole dans les derniers souffles chauds de l’été. On a envie d’y croire : que les céleris vont grossir, que les choux vont pommer, que les betteraves vont betteraver. On aimerait prendre le temps de s’arrêter et de contempler cette folle croissance. Mais déjà nos routines nous rattrapent : il y a tellement de légumes à récolter ! Les courgettes, les concombres, les haricots, les aubergines, les tomates… Ah, tiens, ça fait longtemps qu’on n’avait pas parlé de tomates… Finalement, avons-nous réussi à vendre l’intégralité de notre production débridée ? Eh bien … non ! Mais, rassurez-vous, on n’est pas restés les deux pieds dans le même sabot.

On a tellement de tomates cette année ! Heureusement, il y a Podarno !

Mercredi, Fabrice a fait un aller-retour à Cusset (près de Vichy), avec, dans le camion, toutes nos vieilles tomates, quelques carottes, quelques oignons et du basilic. Parce que, à Cusset, il y a une conserverie appelée Podarno, où un certain Arnaud prend le temps de faire de la transformation à partir de légumes fournis par les maraîcher·es. L’idée est la suivante : on fournit la matière première et Arnaud fait de la sauce qu’il met en pot. Ensuite, il nous vend ses pots et, nous, on les revend. C’est vraiment providentiel un tel système en période de surplus ! D’autres collègues (dont nos amis de Layat) l’ont sollicité pour leurs excédents de courgettes. On pourrait s’amuser à tout transformer nous-mêmes à la ferme, certes. Mais, on n’est pas tellement équipés pour gérer une telle quantité de légume. Et puis, on est débordés : il faut planter les navets, préparer les serres pour l’automne, récolter les oignons, désherber les poireaux, etc. Et le dimanche, on a juste envie de … ne rien faire et de se reposer. Donc, voilà, Podarno, c’est une excellente solution pour nous ! Merci Arnaud !

De gauche à droite : Mélodie, Charly et Mickaël (ainsi que quelques plants de navets)

L’ambiance est toujours aussi folle à la ferme. La semaine dernière, on accueillait Antoine et Pauline, deux wwoofeurs sur-motivés, en démarche d’installation. On a parlé technique, modèle agricole et légumineuses (et pourquoi pas ?). Cette semaine, c’est le retour de Mickaël, l’un de nos stagiaires de l’année. Souriant et motivé, il nous raconte ses derniers stages. Cette fois-ci, il est accompagné de Mélodie, son amie violoniste, qui nous file elle-aussi un joli coup de main aux récoltes. L’autre gros évènement, c’est le retour de Charly, qui avait été stagiaire chez nous de fin 2020 à mi-2021. Entre temps, il a voyagé en Colombie et a fini par atterrir en Savoie où il fait de la charpente. Un parcours en zig-zag mais toujours tenu par une indéfectible joie de vivre ! Et puis, comme une cerise sur un gâteau (aux pommes), il y a Nel qui revient faire de petits sauts au jardin et au marché de Vichy. Comme toujours, on apprécie ses prises d’initiative, comme celle qui consiste à faire rentrer en urgence les oignons avant qu’ils ne prennent trop la pluie. Tout ce petit monde travaille main dans la main et fait avancer nos chantiers de plantation/semis de navets.

Fabrice arrive encore à gazouiller joyeusement dans le jardin, mais, moi, je vous l’avoue, je pique du nez. J’ai des envies de vacances… Il faut tenir, parce que le travail reste intense au moins jusqu’au changement d’heure (fin octobre). Alors, il faut vous y attendre, je m’autoriserai de temps à autre d’aller me coucher tôt le samedi soir, sans avoir rédigé l’article (sacrilège !). Et, ce lundi, je m’offre un jour de congés, pendant lequel vous risquez de m’entendre ronflouiller gentiment…

Allez, je me dépêche de trier les photos et je me colle au lit !

À la semaine prochaine (peut-être) !

Denis

References

References
1 Environ 40mm cette semaine tout de même !

De la tomate plein les jardins

«J’ai des tomates plein le jardin !» Qu’est-ce qu’on l’entend cette phrase cette année… La tomate plantée en extérieur, son pire ennemi, c’est la pluie. Or, cette année, il ne pleut pas du tout. Ça oblige les jardinier·ères à arroser sans cesse, mais ça permet d’éviter le mildiou. Pour nous aussi, cette année est une année «à tomates». Il en pleut dans nos serres ! Notre stratégie de pieds greffés menés sur deux têtes semble fonctionner à merveille. On a planté deux fois moins de tomates que l’année dernière (environ 380 pieds seulement) et ça donne autant, voire plus ! Et pourtant, c’est loin d’être optimum : il y a plusieurs zones, au fond des serres, qui présentent de gros problèmes de sol (qui a été tassé par les différentes inondations des années passées) et qui peinent à maintenir les pieds de tomate en bonne santé…

La gamme des Grivauds, de gauche à droite : Previa (classique ronde rouge), Cornue (variété Jersey Devil), Rose de Berne, Orange (variété Earl of Edgecomb), Green Zebra et Saint-Pierre.

Comme d’habitude, en cours d’été, lorsque les pieds commencent à tirer un peu la langue à cause de la charge en fruits, on vient apporter une fertilisation supplémentaire. D’habitude, on épandait du compost en bouchon au sol, autour des pieds. Puis, on arrosait abondamment. Le résultat n’était pas très probant : les bouchons avaient du mal à se désagréger et on les retrouvait plus ou moins intacts à la fin de la saison. Cette année, on utilise une astuce donnée par Alexandre Barrier-Guillot, l’animateur du groupe maraîchage de la FRAB AuRA[1]Fédération Régionale d’Agriculture Biologique d’Auvergne-Rhône-Alpes : on dépose notre fertilisation dans des arrosoirs plein d’eau. On attend que ça de délite, on remue bien et on arrose nos pieds de tomate/aubergine/concombre avec ça. Et ça marche vraiment bien ! Bref, on fait tout pour que la saison dure le plus longtemps possible.

Un pied greffé, quand c’est en forme, ça donne ça ! Ces Roses de Berne sont déjà arrivées en haut de leur tuteur… Et on est seulement en août. Les fruits se forment à tous les étages.

Cette semaine, on a dépassé les 200 kg de tomates récoltées… C’est beaucoup ! Et on est dans un contexte où on a plus de mal à vendre que d’habitude. Alors, on multiplie les initiatives. Évidemment, on en met dans les paniers d’Amap. Et on permet à nos amapien·nes de nous passer des commandes à prix réduits toutes les semaines. On en vend à la ferme, à nos client·es régulier·ères. On a lancé une annonce sur Facebook, qui nous a ramené deux client·es. Et encore, dedans, je compte notre voisine Murielle, qui serait peut-être venue même sans ça… Fausse piste. On a démarché les deux supérettes du village, mais, pour le moment, aucune des deux ne nous prend de légumes cette années. Là, on lance un nouveau point de vente le mardi, à Diou, sur le parking devant l’école primaire, à deux pas de la Halte Diouxoise. Un petit stand orienté tomates-concombres (et quelques à-côté), tenu de 8h30 à midi. On vous racontera si ça marche.

Et pendant que nos tomates mûrissent, la sécheresse continue à sévir. Ça y est, on vient de franchir un nouveau pallier : on est placés en niveau d’Alerte renforcée. Interdiction d’arroser par aspersion entre 10h00 et 18h00. L’irrigation par goutte-à-goutte reste permise à toute heure. Situation qui va aller en s’aggravant : Météo France ne nous prévoit aucune pluie pour les quinze jours à venir. La prochaine étape, c’est l’interdiction pure et simple d’arroser. Et ça pourrait nous tomber dessus dès la semaine prochaine.

À la semaine prochaine !

References

References
1 Fédération Régionale d’Agriculture Biologique d’Auvergne-Rhône-Alpes

Jusqu’ici, tout va bien…

Ajout du lundi 1er août – Ce matin, en consultant Reporterre, je suis tombé sur un article intitulé «Nos plantes crèvent» : Dans la Drôme, les paysans abattus par la sécheresse. Et, tout à coup, j’ai vu qu’il manquait une dimension capitale à mon article de la semaine, celle de l’empathie. Égoïstement, je me réjouissais qu’on puisse encore arroser nos plantations. Alors que d’autres vivent des situations prodigieusement difficiles. Voir ses plantes mourir par manque d’eau, il n’y a rien de plus violent, de plus désespérant pour un·e maraîcher·e. Je voudrais, n’ayant d’autre pouvoir entre mes mains, témoigner à ces collègues tout mon soutien, toute ma sympathie.

Carte des restrictions d’eau dans l’Allier (Cliquer pour zoomer)

Il ne pleut plus. Après un mois de juin record (plus de 200 mm de précipitation), on vient d’enregistrer le mois le plus sec depuis que Fabrice a commencé à faire des relevés (2011) : il est tombé 1,5 mm d’eau pour ce mois de juillet. Les restrictions d’eau se renforcent partout en France et l’Allier n’est pas épargnée. À Pierrefitte, sans surprise, on est sur le bassin de Loire et ça nous place dans une situation qui est encore confortable : on est simplement en état d’«Alerte» (voir la carte). Par exemple, on a encore le droit d’irriguer les cultures maraîchères, sans restriction aucune. Bon, par contre, il est interdit d’arroser sa pelouse. Mais il est encore autorisé d’arroser un terrain de golf (à condition de le faire la nuit). Cherchez pas[1]Le tableau détaillant les différentes restrictions liées au niveau d’alerte est téléchargeable ici : https://www.allier.gouv.fr/IMG/pdf/220801_cp-1_tableau.pdf. Nous, notre puits tient toujours le coup alors qu’on le met beaucoup à contribution en ce moment. La canicule des semaines précédentes et les différents coups de vent ont eu des effets très desséchants sur les sols et la végétation. On a le regard braqué sur les prévisions météorologiques et, pour le moment, la sortie de la sécheresse n’est toujours pas annoncée. Jusqu’ici tout va bien. Mais jusqu’à quand ?

Lancer l’irrigation, c’est la première chose qu’on fait en arrivant au jardin le matin. Chaque jour une nouvelle ligne.

Même si les températures ne sont pas excessives, le soleil reste agressif. Les dernières courgettes et les derniers choux chinois sont plantés sous voile d’ombrage. Les oignons, à peine récoltés, sont mis à sécher sous les pommiers. Et on est contents d’avoir blanchi nos serres : ça nous permet de récolter des tomates jusqu’à des heures avancées de la matinée. Et tant mieux, d’ailleurs, parce que les récoltes commencent à devenir interminables ! La récolte de tomates de vendredi a duré plus de deux heures et totalisait quasiment 100 kg de fruits. Laurence continue de nous seconder bravement, alternant les discussions sérieuses et les tacles potaches. Son humour nous donne un petit coup de fouet au bon moment : on sent que la saison a commencé depuis longtemps et on pourrait avoir envie de se relâcher un peu… Alors, on se mange une petite mûre en passant et on repart. Laurence, s’il te plaît, on a dit UNE mûre. Non mais.

Elles sont tellement bonnes les tomates des Grivauds ! Difficile de résister à la tentation, surtout après une récolte aussi longue…

Et maintenant, il va falloir vendre toutes ces tomates. Comment faire ? Ça va être le défi des jours à venir. Parce qu’une bonne partie de la recette de l’année se joue sur cette culture. Et qu’à Vichy, malheureusement, le compte n’y est pas ! À suivre… En attendant, si vous avez envie de tomates, contactez-nous ! Elles sont tellement bonnes, si vous saviez…

À la semaine prochaine !

References

References
1 Le tableau détaillant les différentes restrictions liées au niveau d’alerte est téléchargeable ici : https://www.allier.gouv.fr/IMG/pdf/220801_cp-1_tableau.pdf

Et s’il suffisait d’une recette ?

Allez, Laurence, c’est parti ! Objectif 1000€ ! Tiens ? C’est quoi ces papiers blancs dans les corbeilles de légumes ?

Laurence [1]La wwoofeuse du moment, voir article précédent rêve d’assister à un marché à 1000€ à Vichy. Comme on en faisait en 2020. Pour réaliser un tel exploit, il faut beaucoup de marchandises, et c’est le cas en ce moment. Nos haricots-rame ont atteint leur pic de production cette semaine, les tomates commencent à donner sérieusement, les aubergines sont magnifiques et il pleut des courgettes et des concombres. Le reste de la gamme est solide : carottes, pommes de terre, betteraves, salades, oignons, blettes, choux, etc. Tout y est ! On a même de la rhubarbe cette semaine. L’enjeu est donc d’attirer de nouveaux client·es. Ou d’amener celleux qui n’achètent que de la salade à manger aussi quelques concombres et courgettes. J’ai fini par me ranger derrière l’avis de tous·tes ces wwoofeur·euses qui nous ont suggéré de placer des recettes sur notre stand. Et pourquoi pas ? Mais à plusieurs conditions : que ce soit des recettes simples, bon marché et végétariennes. Pour le moment, je me suis concentré sur 4 petites fiches-recette. Je me suis contenté de décrire la façon dont je cuisine ces légumes au quotidien, tout simplement. Les voici :

On le voit, j’y fais explicitement référence à la qualité de nos cueillettes (courgettes et pâtissons) ou de notre choix variétal (mini-concombre).

En rédigeant ces fiches, je me suis fait une réflexion. Je crois que ça fait quelques années que je me trompe sur ma conception de la cuisine. Celleux qui me connaissent savent que je revendique une certaine simplicité culinaire. Cuire peu, utiliser peu d’aromates, découper grossièrement, faire peu de mélanges. Bref, rester proche du goût du légume. J’ai d’ailleurs rédigé un article qui résume cette vision : Cocotte. Je hausse les épaules quand on me parle de «recette» parce que je n’en utilise pas. Ou plutôt, je n’en utilise plus. J’ouvre mon frigo, je sors quelques légumes et je me demande : «comment vais-je les préparer aujourd’hui ?» Je fais beaucoup de salades de légumes crus, des soupes, des sautés (ou des currys de légumes) et des légumes vapeur. Mais, en réalité, pour en arriver à cette épure, pour avoir la main aussi sûre dans mes découpes, dans mes cuissons ou dans mes assaisonnements, il a bien fallu quelques années d’apprentissage. Et aussi … quelques recettes. La recette, ça évite le complexe de la page blanche, ça évite de réinventer l’eau tiède, ça rassure. Alors, voilà, il est temps que je donne les miennes. Et ce faisant, je suis obligé de constater qu’il y a plusieurs petites astuces que je réalise sans réfléchir et qui sont le fruit de l’expérience. Comme le fait de ne pas trop remuer un pâtisson en cours de cuisson (ça vaut pour les courgettes et les courges en hiver, d’ailleurs). Ainsi, donc, je comprends que certains légumes demandent une petite éducation si on ne veut pas tourner en rond et répéter sans cesse le même plat. Combien de fois ai-je entendu que nos amapien·nes étaient perdu·es avec leurs navets, parce que, en dehors de la soupe, iels ne savaient pas quoi en faire… Je rêve d’une école où, au baccalauréat, on demande aux élèves quelques rudiments de cuisine et de jardinage. Des savoirs à mon sens bien plus pertinents dans notre monde détraqué que toutes nos absurdes règles grammaticales. Mais ceci est une autre histoire…

À la semaine prochaine !

PS : Sur le stand, il y avait 24 fiches. À la fin du marché, il n’en restait que 2. Et ça a provoqué plusieurs petites discussions plutôt chouettes. Donc, c’est encourageant. Alors, non, on n’a pas réussi à faire 1000€. Par contre, on a dépassé les 700€, ce qui n’était pas arrivé depuis quelques mois. Alors, on se dit que c’est déjà ça ! Et que cette histoire de recettes, ça aura peut-être un impact positif sur nos ventes dans le futur. À suivre…

References

References
1 La wwoofeuse du moment, voir article précédent

Fleurs-soleils

Séneçons jacobés, fleurs-soleils des prairies sauvages

Devant chez moi, j’ai laissé pousser un vaste Cirse des marais. La plante est spectaculaire de part son ampleur. Le·la visiteur·euse est sensible tantôt au charme violacé de ses fleurs, tantôt à l’aspect inquiétant de ses longues épines. «C’est un chardon ?» – «Non, mais c’est une cousin du chardon.» Et voilà l’occasion de parler des astéracées. On est en été, les floraisons se font déjà plus rares. C’est fini les prunus, les tilleuls, les pâquerettes. Dans les friches, dominent les fleurs d’ortie et de carottes sauvages, qui n’intéressent pas tellement les abeilles. Par contre, mon Cirse, il est visité toute la journée par tout un tas d’hyménoptères. Un peu plus tard, quand les graines seront prêtes, les Chardonnerets élégants recommenceront leur ballet. Parfois, la biodiversité, ça n’est pas compliqué : il suffit d’un peu de lâcher-prise et de patience.

Chardons à graines : cliquez sur la photo pour l’agrandir et voir les pappus délicats qui entraînent les graines dans le vent

Vous auriez tort de hausser les épaules devant un pissenlit. D’abord parce qu’il porte un nom bien plus classe que le vôtre[1]Taraxacum officinale, excusez du peu !. Ensuite parce que s’il décide de ramener toute sa famille, vous feriez moins les malin·es. Les astéracées comptent 23 500 espèces, répartis en 1 600 genres ! C’est la deuxième famille de plantes la plus riche en espèces[2]derrière les Orchidacées. Ce sont essentiellement des herbacées, c’est à dire, des plantes qui ne forment ni des arbres, ni des arbustes. Ça ne veut pas dire qu’elles ont toutes des dimensions de pâquerettes, hein ! Regardez à quelle hauteur pousse un artichaut. Ou un topinambour ! Dans le champ des Grivauds, on joue souvent à reconnaître les plantes. Et cette semaine, on est tombés plusieurs fois sur des Vergerettes du Canada ou sur des Laitues sauvages[3]Tu as vu, Nel, je ne descends plus à l’espèce avant d’avoir vu les akènes. Je progresse, non ? Oui, parce que entre la Laitue vireuse et la Laitue scariole, la différence est … Continue reading. Je me suis alors dit : «tiens, ça pourrait faire un sujet d’article : ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de botanique sur le blog». Alors, je me suis mis à mieux regarder autour de moi et j’ai du me rendre à l’évidence : les floraisons d’astéracée sont encore très présentes, même au cœur de l’été. Toutes ont en commun d’être constituées d’un capitule de fleurs minuscules. Ce capitule peut être immense (Tournesol) ou très réduit (Séneçon commun). Les laiterons et les laitues nous offrent l’occasion de parler de latex. Avec les chardons, on illustre l’anémochorie des graines munies de pappus : les petites aigrettes de soie qui surmontent les fruits leur permettent d’être dispersées par le vent. Les matricaires à odeur de pomme, la délicatesse de l’arôme des vergettes et les achillées finement odorantes offrent l’occasion d’une pause olfactive. L’œil se réjouit avec les centaurées et les bleuets. Mais moi, il y a deux plantes que je trouve remarquables. Les grands Séneçons jacobés (Jacobaea vulgaris) d’abord, avec leurs fleurs en forme de soleils orangés. Ils forment de grosses thalles et dominent allégrement une prairie rabattue par les pluies d’orage. Ensuite, il y a les Cardères sauvages. Ah les cardères ! C’est tellement fou cette plante ! C’est une plante qui a des épines sur ses feuilles ! Pas sur le limbe comme les chardons mais directement sur la face ventrale de la feuille ! C’est une plante dont les feuilles sont soudées par paire pour former des cuvettes qui recueillent l’eau de pluie et dans lesquelles les oiseaux peuvent venir se rafraîchir. C’est une plante dont les capitules (l’organe qui supporte les fleurs) sont ovoïdes ! Et les fleurs s’ouvrent en formant des lignes violettes. Si vous ne tondez pas votre prairie, les capitules secs de cardère peuvent rester plusieurs années le nez en l’air, distribuant sur un temps très long la séduction de son port riche de mille petits détails charmants (même ses longues bractées valent le détour !).

La semaine a de nouveau été très productive, comme vous pourrez le voir dans la galerie qui suit. Notons le retour de Claire, la wwoofeuse-cycliste-multi-récidiviste. Cette fois-ci, elle débarque avec Laurence, qu’elle a rencontrée dans un autre wwoofing. Toutes les deux sont déjà très complices et l’ambiance s’en ressent. On a beaucoup ri cette semaine, vous comprendrez pourquoi en voyant les photos…

À la semaine prochaine !

References

References
1 Taraxacum officinale, excusez du peu !
2 derrière les Orchidacées
3 Tu as vu, Nel, je ne descends plus à l’espèce avant d’avoir vu les akènes. Je progresse, non ? Oui, parce que entre la Laitue vireuse et la Laitue scariole, la différence est subtile…

On sait qu’on est à l’heure quand…

Ça y est, on s’occupe enfin des doryphores dans les pommes de terre !

… quand on a le temps de s’émerveiller de l’ouverture des Cardères ? Ah non pardon, c’est quand on a le temps d’aller récolter les doryphores dans les pommes de terre. Ou de tirer le blé qui pousse dans les poireaux. Ou plus simplement, c’est quand les plants de choux et de salades sont mis en terre au bon stade (et non pas après avoir traîné des semaines dans une caissette desséchée). Bref, c’est quand on a le temps de prendre soin de toutes les cultures. Quand on a le sentiment de faire de nouveau correctement son métier de maraîcher et non plus de courir après le temps pour faire «au mieux».

À la fin de cette semaine, on peut enfin pousser un soupir de soulagement : on est de nouveau à l’heure. De nombreux chantiers qui avaient été lancés dans les semaines précédentes sont enfin terminés : les 10 000 poireaux de l’année sont enfin en terre, les fenouils sont plantés, les melons aussi, les tomates sont toutes taillées et palissées et les betteraves de conservation sont semées. L’énorme chantier «choux» a avancé d’un coup sec et on va pouvoir sereinement attaquer la plantation des choux-fleur dès lundi. On a même récolté les échalotes et on les a mises à sécher à l’ombre des pommiers. À quoi est dûe cette soudaine poussée estivale ? Que s’est-il passé aux Grivauds pour qu’on réussisse à sortir de nouveau la tête du sac ? Eh bien, n’ayons pas peur de l’avouer : ce joli succès, on le doit clairement … à nos petites mains de ces derniers jours ! Comprenez-moi bien, les wwoofeur·euses et stagiaires des semaines passées n’ont pas démérité, loin s’en faut ! Mais cette semaine, nous étions très nombreux·ses et ça a créé une sorte de fièvre de travail, qui a permis à toute l’équipe de donner le meilleur d’elle-même. Nos quatre compagnons de galère, vous les connaissez déjà : ce sont Mickaël (stagiaire BP Horticole à Neuvy, sorte d’incarnation humaine de la joie de jardiner), Simon (stagiaire BPREA, en projet d’installation dans le Puy de Dôme ; le seul habitant des Grivauds capable d’appeler Fabrice «patron» quotidiennement sans sourciller), Salomé (ex-stagiaire 2021, spécialiste de la bouture de fraises et des gants à l’envers) et Nadja (notre salariée du moment, maître désherbeuse de panais et palisseuse de tomates). Comme tout le monde commence à être à l’aise au jardin, on peut se permettre de faire des petits groupes de travail plus ou moins autonomes. Et tout avance de front.

Curieuse ambiance dans la serre 3, qui vient d’être «blanchie». Constatez que les tomates sont palissées, que les poivrons sont désherbés et que leur palissage est en cours. Quand je vous dis qu’on reprend la main partout !…

Du coup, on a même le temps d’anticiper la vague de chaleur de la semaine prochaine, en blanchissant les serres en avance. Les tomates et les poivrons sont protégés contre les coups de soleil. Et on limite la prolifération des acariens phytophages. Sans parler du fait que les récoltes en serre seront plus agréables. Bref, pour tout cas, ça mérite de passer des heures en équilibre sur une échelle avec un pulvérisateur horriblement lourd sur les épaules… Merci Fabrice !

À la semaine prochaine !

Il faut savoir séparer le basilic de la tomate

Des planches de basilic comme ça, on en a deux… Autant dire que si vous avez des envies de pesto, c’est maintenant ou jamais.

On a deux planches de basilic qui donnent prodigieusement. Les pieds sont beaux et généreux, les feuilles bien vertes et on le gère suffisamment bien pour l’empêcher de fleurir et le récolter toujours au bon stade. Mais, jusqu’à présent, les tomates n’étaient pas mûres, alors on avait bêtement du mal à nous sentir légitimes à avoir autant de basilic de façon si précoce. À quoi bon, puisque leur principal compagnon de l’été se fait attendre. Et pourtant, nos client·es se réjouissent déjà de la présence de cet aromate. Qu’attendions-nous pour nous féliciter avec iels de son parfum franc et évocateur ? D’ailleurs comment caractériser cet arôme ? Poivré, mentholé, cannabinoïde[1]Ah si, avouez que ça sent un peu la beuh. ? Chacun·e voyage avec cette fragrance en fonction de son histoire olfactive personnelle.

Le basilic, ça fait partie de la grande famille des lamiacées. La famille de la menthe, de la sauge, des lavandes, des lamiers et de la germandrée. Une grande partie des plantes aromatiques sont les cousines du basilic. Reconnaître une lamiacée, c’est facile : les feuilles sont opposées et décussées (elles pivotent de 90°C à chaque nœud), les tiges sont carrées et les fleurs sont à symétrie bilatérale[2]Méfiez-vous, ces critères ne sont pas suffisants, mais ça donne un indice. Des basilics (Ocinum basilicum), il en existe des tas de variétés. Des grands, des petits, des verts, des rouges, des qui viennent de Gêne (Genovese), de Grêce ou de Thaïlande (Basilic thaï). Des qui sentent la cannelle ou le citron. Nous, on se concentre sur le Basilic ‘Grand vert’, un grand classique. Les tiges peuvent monter jusqu’à 40 cm de haut. C’est généreux, c’est beau et ça fait des pestos doux et délicieux. L’année dernière, avec quelques bouquets de basilic de retour du marché, une wwoofeuse malicieuse a tenté de le faire sécher et de l’infuser. Résultat : ça marche ! Et c’est même surprenant tellement c’est bon. D’ailleurs, il existe des variétés spécialement développées pour ce genre d’utilisation. On appelle ça des Tulsis, ou Basilics sacrés.

C’est facile de faire pousser du basilic. Une terre généreuse, pas mal d’eau, et voilà. Par contre, ce qui est compliqué, c’est de le récolter au bon stade. Concrètement, on cherche à récolter les brins les plus grands possibles. Mais si on attend trop, alors les fleurs apparaissent et c’est loupé. On prélève en coupant assez bas, au dessus d’un nœud pour permettre à des bourgeons axillaires de prendre le relai. Sur un même pied, on peut prélever entre 5 et 7 brins si on se débrouille bien. Après, la plante est tellement stressée qu’elle fleurit quasiment immédiatement. Un dernier conseil, si vous avez un pot de basilic dans votre cuisine ou quelques plants dans votre jardin, ne prélevez pas les feuilles une par une : la plante déteste ça et se met à fleurir. Prélevez toujours des tiges entières. Et si ça vous fait trop, mettez les tiges dans un verre d’eau. Tout simplement.

Bon, tout ça, c’est bien beau, mais ça ne vous dit pas ce qu’on a bricolé cette semaine, à part sniffer du basilic. Eh bien, vous le saurez en regardant les photos, bande de petit·es curieux·ses !

À la semaine prochaine !

References

References
1 Ah si, avouez que ça sent un peu la beuh.
2 Méfiez-vous, ces critères ne sont pas suffisants, mais ça donne un indice

Courges : l’impossible culture ?

Après la grêle : on perd toute la première génération de fruits dans les courges et les pieds sont très abîmés.

C’est ma cinquième année aux Grivauds. Et c’est la troisième fois qu’on assiste impuissants au massacre de nos courges par un orage de grêle. 2019, c’était début juillet. 2021, c’était fin juillet. 2022, c’est fin juin. D’ailleurs, rien ne nous garantit qu’on n’en reprendra pas une dose dans l’été… Cette fois-ci, les glaçons étaient si gros qu’ils ont perforé les bâches de serre. Les dégâts sont vraiment importants. La bâche de la serre 2 est bonne à jeter. Bon, c’était une bâche déjà très ancienne qu’il aurait fallu changer cet hiver. Mais, là, pardon, on avait d’autres chats à fouetter. Ah oui, parce que, c’est peut-être ça qui nous fait le plus râler : on était suffisamment débordés pour ne pas avoir envie de gérer les conséquences d’une grêle pendant les chantiers poireaux et choux… Genre éplucher deux cents pieds de blettes pour qu’elles repartent du cœur. Genre rustiner les bâches de serre pour éviter qu’il ne pleuve sur nos tomates. Début janvier, je me souviens avoir fait le vœu d’une «année calme», histoire de souffler un peu après 2021, qui avait été particulièrement difficile à gérer. Vœu non réalisé. Ma dernière année aux Grivauds me laissera l’impression d’avoir constamment couru dans tous les sens…

Cette année, on a quand même progressé d’un cran dans notre anticipation de la grêle. On a couvert les salades et les courgettes avec un filet anti-insecte. Résultat : partout où le filet a tenu sur les courgettes (c’est à dire quand le vent n’est pas venu malicieusement le soulever), les pieds ont été parfaitement sauvegardés ! Pour les salades, le résultat est mitigé. Les grêlons ont stagné sur le haut des salades et ont brûlé les feuilles, laissant d’importantes traces noires derrière eux. On va quand même tenter de vendre ces salades abîmées à Vichy. Par contre, les courges… on n’a rien protégé du tout. De nombreux pieds sont cassés. Il va falloir attendre un peu pour qu’ils se refassent une santé. Et toute la première génération de fruits (notamment de magnifiques potimarrons) est bonne à jeter. On aura quand même des courges. Mais, comme l’année dernière, on sait déjà qu’on n’aura pas assez pour passer l’hiver. Dans ces conditions, désormais, faut-il ou non inclure dans le prix de vente le risque important de se faire grêler la culture ? Ça paraîtrait légitime. Des solutions existent pour protéger les cultures extérieures mais elles sont laborieuses. On pourrait souscrire à une assurance récolte pour les courges. Mais est-ce rentable ? À étudier. Certain·es collègues investissent déjà dans du filet anti-grêle. En tout cas, il parait impensable désormais de ne pas penser à la grêle dès l’installation.

On n’est pas restés les bras croisés cette semaine : 400 choux ont été plantés, ainsi que la quatrième série de concombres et la deuxième série de poireaux. Les plants de la troisième série de poireaux attendent déjà dans notre chambre froide… On a taillé, palissé et paillé une grosse partie de nos tomates et nos poivrons sont enfin désherbés (merci Nadia !). Tout ça en préparant en même temps nos paniers d’Amap et notre marché du samedi… Allez, on ne fléchit pas : l’été ne fait que commencer !

À la semaine prochaine !