Dans la partie de notre champ consacrée aux légumes d’hiver, on a déjà paillé 10 buttes (dont 2 cette semaine, tout de même !). Sachant que chaque butte mesure 110 m, on peut donc se targuer d’avoir planté plus d’un kilomètre de légumes d’hiver ! Parce que c’est ça qui fait que l’été est si prenant pour un maraîcher, c’est qu’il doit préparer son hiver pendant qu’il récolte ses légumes d’été. Poireaux, céleris raves, choux, betteraves, carottes, tout ça s’installe entre début juin et fin juillet. En maraîchage «classique», on travaille son sol, on plante très vite et on passe son été à désherber et à arroser. Pour nous, la plantation est beaucoup plus longue : il faut d’abord pailler et ensuite planter à travers la paille. Par contre, on désherbe très peu, avantage non négligeable. Et les sols sous la paille se dessèchent beaucoup moins que les sols nus : ça limite le stress pour les plantes, même en plein soleil.
Côté légumes d’été, ça prend tranquillement son envol : il y a eu des tomates pour nos deux Amaps et pour le marché de samedi (mais pas encore pour la vente à la ferme…), on récolte nos premiers poivrons verts et on est presque contents que les courgettes ne soient pas à plein rendement cet été : les caisses s’accumulent dans la chambre froide plus vite qu’on ne les vide… D’ailleurs, en parlant de récoltes, on en doit une partie non négligeable à Marie-Madeleine, notre wwoofeuse. Toujours aussi volontaire et efficace, elle nous a accompagné dans tous nos travaux : plantations, récoltes, conditionnement, etc. Et en plus, en cuisine, elle assure : elle connait un millier de recettes de pesto, elle recycle nos fanes de betterave en cake sucré et sa pate feuilletée est délicieuse !
Histoire de finir la semaine en beauté, on est retournés sur le marché de Vichy ! On a déballé notre stand plein de couleurs et on a croisé les doigts en espérant faire mieux que la fois précédente. Eh bien, au final, on s’en est pas trop mal tiré : on a vendu toutes nos aubergines, presque toutes nos tomates et nos caisses de courgettes ont bien fondu. On a même eu quelques clients qui étaient déjà venus deux semaines plus tôt ! Bon signe, ça, non ?
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Y a pas beaucoup de photos de travailleurs, dites donc ! Ça bosse, au moins ?! 😂😂😂😂
en maraîchage « classique » la plantation s’étale d’avril à fin juin, je ne trouve pas que ce soit spécialement « rapide ».
vous ne faîtes le marché que tous les 15 jours ?
Certes. J’ai souvenir de l’époque où j’étais à Coulommiers où on bouclait une plantation de 10 000 poireaux en 2 jours (hors temps de travail du sol). Par contre, qu’est-ce que j’ai pu y pousser la houe maraîchère… Sans parler des séances de désherbage à la main, avec les amapiens ! Je pense que l’implantation sous paille, faute de mécanisation et d’outils adaptés, nous prend vraiment plus de temps que sur sol nu travaillé.
Pour le marché, pour l’instant on est sur un rythme de quinzaine. À terme, on espère réussir à produire assez de légumes pour que ça devienne hebdomadaire. Mais on a encore plein de planches qui font les timides : les haricots verts, les tomates (mais ça va augmenter rapidement) et même les courgettes finalement, qui ne semblent pas aimer les amplitudes thermiques (on descend fréquemment en dessous des 10°C la nuit) et qui laissent couler plein de fleurs.
J’ai lu ton article sur la Sphex Funerarius. C’est vraiment magnifique comme insecte ! Bien joué pour les photos et vidéos, c’est très réussi et c’est un témoignage précieux ! Lecteur de passage, va voir de quoi il s’agit ici : https://la-ferme-du-hanneton.net/sphex-funerarius-photos-video