Il était trop tôt dimanche dernier pour tirer un bilan définitif de l’épisode de froid qui nous a affectés quatre jours et quatre nuits durant (du vendredi matin au lundi matin). Une grosse partie de la France a été touchée par le passage de cette masse d’air froid et sec en provenance de la Baltique. Mais ici, son amplitude a connu des valeurs extrêmes, comme le montre la carte ci-jointe. En plaine, notre région est l’une de celles où les gelées ont été les plus aiguës. Notre station météo a notamment enregistré un joli -5,5°C dimanche matin mais vu les dégâts dans les cultures non-gélives, il y a gros à parier qu’au niveau du sol (et en particulier au dessus des planches recouvertes de paille blanche ou brillante), la température a flirté avec les -8°C. On a ainsi vu «brûler» des choux, des fèves et des salades, ce qu’on n’avait jamais connu jusque là. Les articles de Météo France nous le confirment : l’épisode est exceptionnel : l’air a été extrêmement sec et l’absence de gelée blanche a entraîné une chute brutale des températures au ras du sol.
Au final, quelles ont été les conséquences dans les cultures ? Il y a bien sûr de nombreux pieds de tomate, quelques courgettes et quelques haricots qui ont «grillé» sur place. Pour les tomates, on remplace pied à pied grâce aux plants qu’on a achetés à notre confrère Jean-Baptiste Guinot (du Jardin de la Gare à Sorbier). Souvent, on hésite : la tête est morte mais… il y a de beaux gourmands, bien vigoureux ; que faire dans ce cas ? Les températures très basses de la nuit ont induit dans nos cultures des stagnations de croissance presque partout : rien ne décolle vraiment, même si, dans les serres, l’éclairement permet de dépasser les 20°C l’après-midi. Autre retard : le nôtre ! On a du décaler notre calendrier de plantation des tomates et des aubergines pour laisser passer la vague de froid. Sans parler du temps perdu à cacher et dé-cacher toutes les cultures sensibles…
Dans la foulée de l’épisode de froid, la tiédeur se réinstalle et la matinée du mardi nous offre 7 mm d’une pluie plus que bienvenue. Dès le lendemain, le mercure s’envole et on se décide à relancer les arrosages en serre. Et là, nouveau drame : la pompe de la réserve tombe en carafe ! Branle-bas de combat aux Grivauds : on mène de front les diagnostics, les réparations, les solutions provisoires et … les arrosages manuels au jet (directement branché sur le puits). Un nouveau stress dont on se serait bien passé. On sait que sous la paille nos sols se dessécheront lentement et que nos plantes ne dépériront pas mais de là à dire que les réserves du sol seront suffisantes pour assurer la croissance qu’elles devraient avoir avec une telle douceur…
Heureusement qu’on n’est pas seuls dans notre jardin en ce moment : ça nous aide à dissiper la grisaille qui s’est installée dans nos têtes préoccupées. Il y a Maxime, pour qui c’est la deuxième semaine aux Grivauds. Ses compétences en électricité nous permettront de prendre les bonnes décisions pour relancer au plus vite notre pompe. Et puis, il y a Marianne et Gaël, nos deux nouveaux wwoofeurs, venus de Lyon. Ce sont deux ingénieurs fraîchement diplômés qui ont décidé de faire rapidement un pas de côté et qui peaufinent un joli projet de maraîchage sur sol vivant, en essayant de ne laisser aucun aspect de côté. Avec eux, on a notamment une réflexion sur l’outillage lié à notre pratique. Tout ce petit monde nous permet d’avancer à grands pas : désherbage des carottes, déliseronnage des choux, paillage et plantation des mini-blettes, etc. Il y a même des tâches qu’on désespérait de voir se réaliser un jour, comme la plantation des artichauts ! Merci à tous les trois !
Mon article est déjà très long mais je m’en voudrais de ne pas terminer par quelques bonnes nouvelles. D’abord, à la faveur de la douceur printanière, de nombreuses cultures ont daigné traverser la paille : les fèves, les petits pois, les oignons et les pommes de terre. On pense à tous ceux qui ont participé à la mise en place de ces cultures en début de printemps : Aymeric, Camille et Laurence. Enfin, la semaine se termine sur un cri de victoire : Fabrice a réussi à faire re-fonctionner la pompe et on lance un arrosage de plein-champ sur les épinards et les oignons ! Ouf !
À la semaine prochaine !
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Le papillon est vraiment magnifique et Kissa aussi ! Encore heureux qu’ils sont là tous les deux, parce que cet article n’est vraiment pas léger… 😉😉😉
Dites donc, la pleine lune n’a pas d’effet sur les animaux non plus ? C’est quand qu’on verra les nouveaux bébés de Kissa ? 🐱🐱🐱🐱