Le chou, aux Grivauds, on y tient ! Quand on les réussit, on en est très fiers et nos clients nous en redemandent. On en fait de plein de variétés différentes, histoire de varier les plaisirs : des choux cabus blancs et rouges, des choux de Milan (dont le fameux chou violet de Pontoise), des choux de Bruxelles, sans oublier les choux-fleurs et les brocolis. En tant que jardiniers, on admire le port majestueux de la plante, avec ses immenses feuilles basales encadrant la pomme ou la fleur. Et puis, on ne se l’avoue pas, mais il y a toujours un peu du défi à réussir ses choux : c’est un légume exigeant, soumis à une grande variété de parasites (altises, punaises, charançons, noctuelles, piérides, etc.) et de maladies (dont la hernie du chou, dont nous avons déjà fait les frais il y a deux ans). On rajoute à ça le fait que la plantation demande un soin particulier car toute la motte doit être enterrée, ainsi qu’une partie de la tige. Je vous laisse imaginer ce que ça demande comme travail dans nos sols non travaillés…
Cette année, on a une contrainte particulière : la plantation de nos choux d’hiver aura entièrement lieu sur bâche tissée. Pour une raison très prosaïque : on n’a plus de bandes de culture suffisamment propres pour planter sous la paille. Pour les choux fraîchement installés, c’est la première semaine qui est la plus dure : il faut qu’ils résistent aux limaces, à la chaleur, aux U.V., aux brûlures provoquées par la bâche elle-même (qui est toujours de couleur sombre). Cette année, on a choisi d’acheter quelques centaines de collerettes en jute pour limiter les brûlures. Grand bien nous en a pris, à peine on avait commencé à installer nos choux qu’on nous annonçait la canicule de la semaine prochaine… Dès lundi prochain, on envisage même de cacher nos 400 premiers choux sous de vieilles cagettes pour les ombrager un peu… En attendant, on apprécie le fait que le filet anti-insecte (qu’on utilise pour les protéger des altises) soit un peu brillant : si ça peut éviter que la bâche ne chauffe trop. Peut-être que tout ça ne suffira pas mais on pourra au moins se dire une chose : on se sera donné un maximum de chance pour réussir nos choux cette année !
On a progressé pour nos plantations de choux mais pas seulement. Tiens, une journée symptomatique de notre capacité à réagir vite et bien : celle de samedi. Le matin, on se demande comment nos plants de melon (déjà bien avancés) vont survivre à la canicule. Il est prévu qu’on les plante en serre 5, là où il reste encore quelques oignons nouveaux. Dans la matinée on se décide à tout récolter. On trie ceux qui ont commencé à sécher et ceux qui peuvent encore être vendus comme oignons nouveaux. On nettoie rapidement la planche (un peu de liseron, un peu de potentilles) et on se rend compte que le reliquat de paille est trop faible pour contenir la digitaire et la renouée persicaire. La digitaire, c’est le genre de graminée tropicale à affronter la canicule en ricanant… On ne tergiverse pas et on se décide à re-pailler la bande. À 15h, c’est terminé et la plantation des melons commence.
Ça nous fait encore des journées bien chargées et Charlotte, notre valeureuse wwoofeuse, nous y accompagne avec une énergie et une patience salutaires. Il faut voir avec quelle attention elle plante les choux ou récolte les doryphores dans les pommes de terre ! On est à peine surpris quand elle nous raconte qu’elle fait des nuits de 10h de sommeil. Qu’on ne vienne pas nous raconter que les jeunes sont devenus fainéants… Les deux derniers jours, on retrouve Yannick, le frère de Fabrice qui adore venir nous filer un coup de main chaque fois qu’il vient visiter le jardin.
À la semaine prochaine !
Je ne sais où donner de la tête cette semaine ; entre le Gazé dont je suis éperdument amoureuse (il est d’une fragilité diaphane ❤) et ma Kissa adorée, qui fait décidément des portées tout aussi magnifiques que bigarrées ! Je reviens viiite ! 😁😁😁