Moui, je cherche encore un nom un peu correct à cette technique «made in Grivauds» pour que ça sonne un peu mieux. Pour le moment, contentez-vous d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, on va vous expliquer comment on sème des betteraves à travers la paille sans ouvrir de sillon. Peut-être que vous ne saisissez pas bien l’enjeu alors je vous explique la situation. D’habitude, les betteraves, on les sème dans du terreau (en mottes) et on repique les plants à travers la paille. Technique archi-rôdée. Mais avec la betterave, la reprise n’est jamais éblouissante (sauf pour la betterave de printemps) et on a du mal à avoir un bon rendement. On sait que les betteraves sont souvent plus vigoureuses lorsqu’elles sont semées directement en pleine terre (semis direct). Or, nous, on a du mal à faire des semis direct. Et pour cause : nos sols sont constamment couverts. Pour les carottes, vous le savez déjà, on ouvre des sillons dans la paille et on sème dans les sillons. Puis on couvre avec du compost. C’est laborieux à faire et il faut ensuite désherber le sillon. Pour la betterave (et le navet), on a testé une méthode qui permet de ne presque pas ouvrir la paille et de limiter l’enherbement. Voilà comment on procède.
D’abord, il faut un lit de paille assez fin. Un résidu de paille après une récolte de salades peut convenir. Ou alors on dispose de la paille en andain sur la planche et on broie. Cette année, c’est ce qu’on a décidé de faire. Ensuite, avec la pointe d’un plantoir conique, on vient légèrement ouvrir la paille tous les 15 cm, de telle sorte à voir le sol. On dépose les graines sur le sol, on recouvre avec une pincée de compost et on arrose. C’est simplissime et ça marche. En tout cas, on a déjà réussi quelques semis comme ça (dont un semis de navets de printemps, sous serre). Comme on est un peu tard en saison, on sème des variétés à cycle court : Chioggia, Noire plate d’Égypte et Bolivar.
Dans les gros chantiers de la semaine, il y a aussi la plantation des choux, qui avance d’un bon pas. Comme toujours, on protège les plants fraîchement repiqués des brûlures en leur procurant un ombrage. Cette année, on n’a pas besoin d’arroser après plantation : il pleut énormément… De même, inutile de se protéger des altises : elles sont tout simplement absentes ! Ça nous permet de ne pas avoir à disposer les filets anti-insectes par dessus les cagettes. On les installe une fois que les plants sont dé-cachés et prêts à recevoir la lumière.
Cette semaine, on dit au revoir le matin à Cécile et Manon, puis en fin de semaine à Adeline. Adeline qui s’est fait rejoindre par Étienne, son compagnon, pour son dernier jour de stage. On sait déjà qu’on reverra tout ce petit monde un jour ou l’autre aux Grivauds, on se s’inquiète pas trop pour ça. Hasard du calendrier, on a devant nous deux semaines sans « petites mains » et ça nous fait un peu bizarre. Est-ce qu’on serait devenus accros ? Il semblerait bien, oui…
À la semaine prochaine !
Hehehe ! C’est pas la première fois que je lis les articles mais comme cette fois j’ai mes droits d’image j’en profite pour laisser un commentaire :p Ravi de mon passage (trop bref!) aux Grivauds, un lieu idéal pour renouer avec la nature et le bon sens ! On y récolte d’ailleurs aussi beaucoup d’informations qui sortent (que dis-je, qui fusent!) d’un Terrien tout aussi vivant que son sol ! Impatient de revenir et de faire plus amples connaissances avec Fabrice et Denis, c’est que j’étais pas au top de ma forme et une journée ça passe trop vite..! Dédicace à certaines petites mains ma foi très séduisantes… 😉