Ça fait quand même quelques temps qu’on mange de la courgette. Et donc, on finit par se lasser un peu, c’est naturel. Et nos clients, c’est pareil … ils ont envie d’autre chose. De tomates, par exemple. Alors, tous les ans c’est la même chose : on se retrouve en surproduction de courgettes en juillet. En plus, les jardiniers commencent à en avoir dans leur carré potager. À ce moment-là, plusieurs stratégies sont possibles. 1) Chercher à les vendre en demi-gros. L’année dernière, on en avait placé quelques dizaines de kilos auprès d’un magasin bio à Cusset mais c’est beaucoup de travail (conditionnement, livraison) pour vendre un produit au rabais. 2) Ne plus récolter tous les pieds. Nous, typiquement, on arrête de récolter les séries de printemps, celles qui ont été plantées sous serre. Cette année, c’est frustrant, parce que ces séries ont peu donné. Mais nos courgettes de plein champ nous suffisent amplement. 3) Récolter avec des calibres plus petits. On récolte les courgettes tous les jours et on prélève les fruits deux ou trois jours après la floraison. Ça permet de n’avoir que des petites courgettes bien savoureuses, bien concentrées, qui rendent peu d’eau à la cuisson. Le must de la courgette ! 4) On transforme. Et c’est là que Manon intervient.
Manon ? Eh oui, Manon est de retour pour une nouvelle semaine de wwoofing ! Et Manon, quand elle voit nos courgettes invendues partir au compost, ça lui fend le cœur. Alors, elle profite de sa jeunesse encore pleine de foi et d’énergie pour se lancer dans un peu de transformation : des antipastis de courgettes. Le principe de la marinade de courgettes, on retrouve ça dans les fameux «pickles de courgettes au curry» : des courgettes en dés, des oignons et un mélange de vinaigre, de sucre et de curry. On met le tout dans des pots qu’on stérilise et les ressort à l’apéro tout au long de l’année. Bon, sur notre ferme, l’idée, ça n’est pas de les vendre mais plutôt de sauver quelques kilos de courgettes vieillissantes.
Est-ce qu’on vous fait un point sur la météo de la semaine ? Non, hein ! Vous aussi, vous avez eu froid, n’est-ce pas ? Le temps était si moche qu’on a décidé d’annuler la venue d’une famille de wwoofeurs qui devait camper dans le verger toute la semaine. Et pas n’importe quels wwoofeurs ! Figurez-vous qu’il s’agissait de la famille d’Adeline, une de nos clientes régulières sur le marché de Vichy. En guise de compensation, elle a pu tout de même venir sur la ferme y passer une journée avec Damien, son mari et leurs deux enfants, Clélia et Paul. Tous ensemble, on a fait quelques récoltes (pommes de terre, betteraves, fèves, persil, basilic, etc.) et … on a tiré du blé dans les betteraves, les poireaux et les fenouils. Les enfants ont adoré les chats et les ânes, vous vous en doutez… Beaucoup de rires et de fraîcheur, de quoi nous faire oublier un temps la grisaille de ces derniers jours…