Les fraisiers, c’est des vivaces. C’est-à-dire que ce sont des plantes qui ne meurent pas d’une année sur l’autre et qui restent en place un certain temps sur la planche. Genre plusieurs années. Après, on les déplace. Pourquoi on fait ça ? Parce qu’ils ont besoin de voyager et de voir du pays ? Non, non, pas du tout. C’est juste qu’à force de produire des fruits, ils finissent par «épuiser» le sol et perdre en productivité. Alors, nous, plus malins que tout le monde, on s’est dit : «si on veut que nos fraisiers soient éternels, il suffit de leur donner constamment à manger». C’est à dire de les re-pailler tous les ans. Mais du coup, ça signifiait qu’on n’aurait pas la possibilité de les planter sur une bâche. Et donc, de contrôler l’enherbement par occultation. «Pas grave, qu’on s’est dit, il suffira de désherber rapidement la planche en hiver et le tour est joué». Sauf que… Sauf que l’enherbement des fraisiers, c’est de la potentille, du chien-dent, du liseron et du lierre terrestre. Et, tous les ans, c’est l’enfer de venir nettoyer cette planche ! On y a usé force stagiaires et wwoofeur·euses.
On a fini par s’y résoudre et on a enfin pris la décision de déplacer ces malheureux fraisiers sur une nouvelle planche, en les plantant cette fois-ci sur bâche. La préparation de la planche a été faite avec soin : compost, paille et BRF. Nos fraisiers sont comme des coqs en patte dans ce mulch généreux. On les plante en leur souhaitant tous nos vœux de prospérité et en attendant de voir ce qu’ils voudront bien nous offrir dans les années à venir…
En dehors de cette plantation tant attendue, d’autres chantiers ont avancé à grandes enjambées ces dernières semaines : des récoltes de betteraves, de patates douces et de céleris-raves pour la conservation et le re-bâchage des anciennes planches de courges. Un travail titanesque effectué de mains de maître par Adri·e (voir l’article de la semaine dernière) et Hélène (qu’on ne présente plus). Adri·e qui repart des Grivauds avec, notamment, quelques idées pour gérer mieux les limaces dans son jardin. Cadeau.
À la semaine prochaine !