Liligumes : le réseau MSV de l’Allier s’étend

Recevoir des nouvelles de nos anciennes petites mains, nous, on adore ça ! Dans la même semaine, on reçoit une lettre de Thibaut (wwoofeur en 2021), on apprend que Nicolas (wwoofeur en 2020) a acheté une parcelle dans l’Yonne, que Mathilde et Roman (stagiaires en 2021) ont enfin trouvé un terrain à Ambert et que Maxime (wwoofeur 2019 et ouvrier 2020) se lance sur un terrain tout équipé au nord-est de Bourges. Dans le même temps, Marin (notre wwoofeur du moment, suivez un peu !) nous exprime son envie d’aller visiter les fermes du coin. Et au menu, il y a les Mangetouts de Saligny, la Brouette bleue de Saint-Aubin et… la toute jeune ferme Liligumes, montée par la pétulante Lili (stagiaire en 2020) avec Charles, son compagnon. La ferme est toute proche puisqu’elle est située au Pin, à 15 minutes des Grivauds.

«Là, il y aura une grande serre multi-chapelle» nous dit Lili. En attendant, le terrain est amendé avec du foin.

On sourit quand on voit les toiles tissées pour l’occultation, les paillages organique et … la potentille qui envahit les poireaux : on n’est pas dépaysés… Car Lili pratique elle aussi un maraîchage sans travail du sol (MSV), comme aux Grivauds. Pour une année d’installation, on est impressionnés par la quantité de légumes mis en œuvre et par la taille des choux. Quand on pense que Lili est maman depuis quelques mois, on se dit que cette ferme a vraiment du potentiel ! Pour le moment, Lili vend quelques paniers à la ferme et place le gros de sa production en demi-gros (notamment auprès des Comptoirs de la Bio à Digoin).

Des toiles tissées et des chats qui dorment dessus, on est presque aux Grivauds !

Sur la ferme, il y a un mélange savant de matériel acheté (les serres de production, flambantes neuves et les toiles tissées) et d’autoconstruction (les serres des semis et le drôle de circuit d’irrigation, perché sur de grandes piquets tout autour du champ et des serres). L’achat d’une grande serre-chapelle va contribuer à amplifier rapidement la production dès l’année prochaine. Mais, nous, avec Fabrice, ce qui nous enthousiasme le plus, c’est le potentiel de biodiversité du site ! Des grandes haies d’essences diversifiées, dans lesquels les fusains font leurs intéressants en se parant de capsules roses et de grandes espaces boisés viennent border des terrains en pente douce. Charles et Lili se sont amusés à creuser de nombreuses petites mares, histoire d’ajouter à l’écosystème quelques plantes et animaux aquatiques.

De retour aux Grivauds, on reprend la main sur les plantations d’automne : les scaroles et une partie de la troisième série de mesclun est en terre. On désinstalle nos tomates à tour de bras pour pouvoir planter nos mâches. La future planche des oignons de printemps est broyée et bâchée. Celle des carottes est désherbée. Avec un petit coup de broyeur, on sera même prêts à planter notre troisième série d’épinards. Dans le champ, le vaste chantier de remplacement des toiles tissées trouées (courges et courgettes) par des bâches pleines a commencé. On est sur tous les fronts, même si on commence à se sentir un peu dépassés…

À la semaine prochaine !