«Oh non ! ils vont pas nous refaire le coup des jours qui se rallongent, des fleu-fleurs qui s’ouvrent et des zozios qui gazouillent ?» Si. C’est comme ça. Et c’est d’ailleurs un peu ça qui nous motive à être autant présents sur le terrain à cette période de l’année : assister à la mise en place du printemps. Fleur par fleur, oiseau par oiseau, papillon par papillon. Les années passent, mais l’émotion reste la même ! – «Oh, ça y est les véroniques persicaires sont en fleur !» – «Oh, on entend l’Alouette lulu !» – La semaine a été exceptionnellement douce et agréable : le temps a été globalement couvert mais ponctué de magnifiques éclaircies. Un peu de pluie mais sans excès. On sent que toute la végétation répond favorablement à cette poussée printanière ! Les bourgeons enflent, les premières floraisons d’annuelles sont visibles (Véroniques de Perse, Érodiums, Cardamines hirsutes et Paturins annuels) et les prunelliers se préparent à entrer dans la fête. Mais la preuve la plus nette que la saison s’enclenche, ce sont les mésanges qui nous la donnent : on les entend chanter à tue-tête toute la journée (sauf quand le vent est trop fort). La Mésange charbonnière joue fièrement les klaxons à deux tons alors que la Mésange bleue siffle son motif descendant avec élégance. Ça circule d’arbre en arbre et tant que les feuilles ne sont pas là, c’est facile de voir leur petit manège.
Dans cette ambiance tiède, nous aussi on prépare le printemps ! Symboliquement, on effectue le premier semis de solanacées : les premières aubergines sont lancées ! On sème des radis à tour de bras et on plante de la salade. On se dépêche de planter nos derniers arbres de l’année (dont les figuiers) : bientôt, la priorité, ça va être d’installer tous les légumes nouveaux (oignons, navets, choux de printemps). Les serres d’intersaison vont de nouveau se remplir ! Avec nous, cette semaine, un ‘petit’ nouveau au jardin : Mickaël. Mickaël passe son Bprea et a prévu de faire quelques stages avec nous. Son projet n’est pas de s’installer comme maraîcher mais de chercher un poste salarié. On est impressionnés par son parcours, qui inclue de très longues périodes de wwoofing (dont une année complète chez une éleveuse de chèvres). Il a prévu de revenir courant mars : on aura l’occasion de vous reparler du gaillard.
À la semaine prochaine !