Des fraises et du compost

Pour une fois, on va faire court. Oh, c’est pas les sujets de discussion qui manquent en ce moment, hein ! Ça me démange d’ailleurs de vous donner mon avis sur le plan européen de réduction des dépendances énergétiques[1]REPowerEU, dans lequel on cherche des sources d’énergie alternatives au gaz russe sans évoquer une seule fois l’hypothèse de la sobriété – et je n’ai même pas parlé de décroissance, qui semble être un concept qui a tout simplement disparu de l’espace politique… Pourtant, nous, aux Grivauds, on aime bien cette idée de sobriété : faire simple, avec peu d’énergie fossile, peu de mécanisation et une dose raisonnable de temps humain. La sobriété, on la retrouve dans nos modes de vie et de consommation et elle ne fait pas de nous des gens à plaindre, bien au contraire ! Il y aurait là quelque chose à creuser, mais ça nous éloignerait un peu du jardinage.

Là, désormais, il y a un tas de 12 tonnes de compost…

Faire simple, c’est aussi ce qui nous a guidé pour notre approvisionnement de compost[2]compost de déchets verts. La plateforme de compostage la plus proche est celle du Sictom Nord-Allier, à Chézy. Mais ils ne livrent pas en dessous de 28 tonnes, avec des gros camions qui n’auraient pas la place de manœuvrer dans notre parcelle. On envisage d’abord la location d’un petit camion benne pour faire des allers-retours à Chézy et récupérer péniblement quelques tonnes du précieux or noir. Finalement, Fabrice a l’idée de contacter une entreprise du Puy-de-Dôme, Écovert Boilon, spécialisée dans le recyclage des déchets. Eux acceptent de nous livrer 12 tonnes dans un camion benne de taille raisonnable. Et nous voilà avec de quoi couvrir nos semis de carottes et de radis pendant 6 ans ! Et un problème de réglé !

Sont-ils pas vigoureux ces plants de fraisiers !

Au rang des chantiers qui ne sont plus à faire, il y a la plantation des fraisiers en plein champ. Ça fait bien quelques années qu’on en parle et qu’on n’avait jamais franchi le pas. C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai mis en terre tous ces magnifiques plants ! Pour rappel, nous avons multiplié les fraisiers cet automne en utilisant les stolons produits par nos plantations de fraisiers historiques. Ils ont tranquillement développé leurs racines tout l’hiver et les voilà prêts pour affronter la dure vie qui sera la leur. Oui, parce que le printemps, ici, il n’est pas toujours de tout repos. Notamment sur le plan météorologique… Et où sont-ils plantés ? Eh bien, tout simplement sur une de nos buttes d’arbres fruitiers. Le temps que les arbres se développent, on n’a pas à craindre la concurrence et ça permet d’occuper la butte de façon productive. Tout simplement.

À la semaine prochaine !

References

References
1 REPowerEU
2 compost de déchets verts