Voir vivre notre jardin, semer, planter, récolter. Permettre à de nombreuses familles de profiter de bons légumes de saison nourrissants. Montrer qu’une autre relation à la terre et à l’écosystème est possible, susciter des vocations, être exemplaires sur le plan écologique. Voilà ce qui nous motive, ce qui nous rend heureux, ce qui nous permet de rester debout malgré l’imposante charge de travail. Malheureusement, notre ÉcoJardin traverse actuellement une double crise qui nous empêche de rester sereins et de nous concentrer sur nos plantations.
Notre premier problème est économique. Notre structure, sous sa forme actuelle (GAEC), n’existe que depuis deux ans et nous n’avons jamais caché notre fragilité. Nos résultats comptables ont jusqu’alors été positifs, malgré nos tâtonnements (2018) et malgré les difficultés climatiques (grêle et sécheresse de 2019). Forts de cette bonne santé, nous avons fait quelques investissements en fin d’année 2019 (nouvelles serres notamment), qui ont terminé de vider notre trésorerie. Malheureusement, en ce début 2020, plusieurs incidents nous mettent dans le rouge : notre camion, sur lequel nous avons enchaîné de nombreuses réparations, notre système de pompage qui n’est plus compatible avec nos besoins et que nous devons améliorer rapidement et notre chambre froide, dont le compresseur est en rade. Heureusement, la MSA a repoussé son premier appel de charges, ce qui nous a permis de limiter la casse. Mais ça n’empêche pas que nous continuons à nous endetter… Pour surmonter cette mauvaise passe, on comptait surtout sur notre capacité à produire, sur nos nouvelles serres, sur notre expérience qui commence à grandir et aussi sur de nombreuses «petites mains» (stagiaires et wwoofeurs).
Et c’est là que se situe notre deuxième problème : la crise sanitaire nous interdit de recevoir nos stagiaires et nos wwoofeurs. Conclusion : on se retrouve tous seuls, avec une montagne de plants qui s’accumulent. Que faire ? Renoncer à tout planter, se concentrer sur nos Amaps et se préparer à ne retourner sur le marché que toutes les deux semaines, comme en 2018 ? Ce serait tout de même un beau gâchis ! Surtout que la demande en légumes locaux de qualité n’a jamais été aussi forte. Alors, on franchit le pas et on s’apprête à embaucher un saisonnier pour nous épauler. Problème : où trouver son salaire ? C’est là qu’on fera plaisir aux lecteurs de ce blog, qui le réclament depuis un certain temps : nous allons lancer très prochainement une cagnotte en ligne ! On vous préviendra sur ce blog, par mail et sur les réseaux sociaux quand tout sera prêt. On aura besoin de vous pour relayer au maximum cette campagne.
Mais qui sera donc le ou la saisonnier(ère) qui aura la chance de venir se déconfiner chez nous ? Vous le saurez dans notre prochain article. Sachez simplement qu’il nous a suffit d’envoyer un mail à nos anciens stagiaires et nos anciens wwoofeurs pour obtenir une réponse positive. Les paris sont ouverts !
Pour ce qui est de l’avancement de nos cultures, on va faire bref et vous renvoyer à la galerie de photos : on a planté notre première série de tomates, nos haricots à rame, une série de betteraves, une série de salades et quelques blettes. Ah ! J’oubliais ! Sandrine a héroïquement semé 12 mètres de pois mangetout. Bon, vu le rendement de ce genre de culture, ce sera plutôt de la consommation familiale. Qu’on partagera avec nos wwoofeurs du moment. Si le confinement est terminé, bien entendu…
À très bientôt !
Mmmm ! Miam-miam ! Entre les feuilles d’alliaire et les fleurs de bourrache qui arrivent, je ne sais plus où donner de la tête ! Je mangerai bien tout. #bouffegratuite #mercilanature
Bon courage à tous.
Bon courage à vous, je pense à vous lorsqu’il pleut car je vois que cela ne va pas jusque chez vous. Vraiment désolée.
Bisous
Je suis prête à vous aider, bon courage et à bientôt…
Annie-France