Ce que nous devons à Maxime

Maxime n’est plus là et on se sent tout désorientés ! Il est parti vendredi, à la fin de son contrat de saisonnier, après deux mois de travail chez nous. C’est la première fois depuis la création du GAEC en 2018 que nous gardons quelqu’un aussi longtemps. Il n’a pas fallu longtemps pour que Maxime trouve sa place au sein de nos routines – c’est lui qui récolte les courgettes et les concombres par exemple – et qu’il soit parfaitement à l’aise avec nos tâches les plus délicates (paillage, plantation ou taille des tomates). On lui doit d’avoir rattrapé notre retard dans les plantations de légumes sous serre (tomates, aubergines, concombres, etc.) et d’implantation des légumes d’hiver en plein champ. Mais Maxime, c’était bien plus qu’un simple ouvrier ! Il partageait bon nombre de nos marottes : le MSV, les plantes sauvages, les insectes, la santé des plantes, etc. Le genre à voir un insecte ailé se poser sur mon tee-shirt et à s’exclamer «Oh ! Un clairon des ruches !». Maxime nous a forcé à approfondir notre façon de nous documenter en y apportant une petite touche high-tech. Face à une nouvelle plante ou un nouvel insecte, il dégaine son téléphone, prend une photo et tente une identification. Souvent, ça marche. Et c’est quand même plus rapide que d’aller farfouiller dans nos bouquins poussiéreux.

Cétoine dorée. L’entomologie, une passion que nous avons partagée avec Maxime.

Maxime profitait de son temps libre pour compléter ses connaissances en regardant des vidéos et en participant à des forums en ligne (notamment les groupes Facebook consacrés au MSV). Lorsqu’il le jugeait pertinent, il nous montrait ce qui se passait ailleurs. «Regardez comment ceux-là plantent les salades à travers la paille…» Rigoureux et exigeant, Maxime se disait insatisfait de ces forums un peu fourre-tout et a décidé de créer son propre groupe sur Facebook : ITK Maraichage sur sol vivant. Il y a des choses qu’on a apprises en même temps que lui, comme de se servir du logiciel Qrop par exemple (tiens, je vous en parlerai un jour, d’ailleurs !). Maxime, pour tout ce que tu nous as apporté au cours de ces deux mois, encore merci !

Blanchiment des serres 4 et 5 : on est prêts pour le premier coup de chaud de la saison

C’était aussi très chouette de voir travailler ensemble Maxime et Yoann, notre wwoofeur du moment, car ils partagent tous les deux de nombreuses préoccupations. Yoann nous quitte lui aussi cette semaine et ça participe à ce sentiment de la fin d’un cycle, avant le début d’autre chose. Autre chose ? Et si c’était l’arrivée de l’été, tout simplement ? On nous prévoit des 30°C la semaine prochaine, ce qui n’était pas encore arrivé cette année. Du coup, on dégaine notre argile calciné (Sokalciarbo) et on commence à blanchir les serres. Pour l’instant, ce sont les serres 4 et 5 qui y passent, car ce sont les plus exposées et qu’elles contiennent des cultures très sensibles aux acariens (et, souvenez-vous, les acariens tétranyques tisserands adorent les fortes chaleurs). Les concombres commencent à produire, les aubergines prennent leur envol et les tomates tournent. Quand on vous dit que l’été n’est pas loin !

À la semaine prochaine !

2 réponses sur “Ce que nous devons à Maxime”

  1. Qu’il est beau cet article. Merci ! C’est en partageant et en échangeant qu’on apprend! Alors merci aussi du partage sur ce blog de tout ce que vous faites sur la ferme ! 😉

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