Ça y est, on est enfin retournés sur le marché de Vichy ! Et même si on n’a pas réussi à vendre tous nos légumes, on estime le bilan plutôt positif : nos clients nous ont chaleureusement accueillis et notre recette du jour est finalement supérieure à celle de l’année dernière à la même date. Remontons un peu dans le temps : on a quitté le marché de Vichy mi-mars, au moment du confinement. La raison en était très prosaïque : notre camion était en panne et nous ne pouvions plus convoyer nos légumes sur de grandes distances. Nous avons récupéré notre camion réparé mi-mai, ce qui coïncidait avec la reprise des Amaps. Or, à cette date, notre production est à peine supérieure à nos besoins pour constituer les paniers. Ce qui explique pourquoi nous avons préféré tenir encore une paire de fois notre stand à Pierrefitte au lieu de faire le grand saut. Maintenant, notre gamme s’étoffe et les volumes produits nous permettent de retourner à Vichy. Profitons de cet événement pour vous expliquer comment nous concevons notre commercialisation.
Avant tout, il y a trois choses à bien intégrer. Premièrement, notre production n’est pas constante et dépend d’une certaine saisonnalité. Il y a des moments où nous avons beaucoup de légumes (de fin-juillet à novembre) et des moments où nous en avons peu (d’avril à juin). Nous ne distribuons pas de paniers entre fin mars et début mai. À ce moment-là, nous avons essentiellement des légumes feuilles (salades, épinards, blettes) et des radis. Nous vendons donc toute notre production sur le marché. À partir de la reprise des Amaps, presque toute la récolte sert à constituer les paniers. Deuxièmement, Vichy, c’est loin. Et il y a beaucoup de clients. Hors de question de plier boutique à 10h00. Alors, on essaie d’y aller seulement quand on est sûrs d’avoir beaucoup de marchandises. Quitte à n’y aller que tous les 15 jours. Troisièmement, préparer une vente, ça prend du temps. Il faut décider de ce qu’on va vendre et en quelle quantité. Puis récolter, laver et conditionner. Par souci d’efficacité, on essaie de concentrer de plus en plus nos temps de ventes, afin de pouvoir mieux se consacrer à notre production. C’est pour cela que nous organisons de moins en moins souvent de vente à la ferme. Notre collègue Pierre-Yves, de la ferme Joca, est amené à prendre le relai pour la vente de légumes localement. Ça nous rassure : les Pierrefittois ne resteront pas sans légumes !
Cette semaine, on a bien senti la première offensive estivale : on a piqué quelques belles suées en désherbant les panais ou en palissant les tomates ! Les températures matinales sont en forte hausse et nos cultures en profitent à plein : les concombres commencent à produire, on récolte quelques aubergines et les tomates tournent massivement. Dans nos champs, encore pas mal de petites mains cette semaine ! D’abord, il y a Loïc, un assistant social qui vient faire du wwoofing chez nous pour apprendre un peu de jardinage et pour sortir un peu la tête d’un quotidien pas toujours rigolo. Loïc est un grand amateur de Samba ; on a chanté du Chico Buarque en palissant les tomates et on pense que ça va avoir une influence décisive sur leur maturation. Ensuite, il y a le retour de Nicolas, qui avait été notre wwoofeur au tout début du confinement (mars). Il revient pour voir comment le jardin a progressé. Après avoir été visiter une autre ferme pendant 5 semaines, il a désormais les idées plus claires sur la suite des choses : ce sera un BPREA et une installation en maraîchage près de Paris. Enfin, il y a Lili, qui termine son tout dernier stage chez nous. On est tristes de la quitter mais on se console en se disant qu’on a gagné une nouvelle collègue et que le réseau s’agrandit ! On lui souhaite évidemment plein de bonnes choses pour sa future installation !
La semaine se termine sur la menace d’un orage accompagné de grêle. Cette fois-ci, on prend les devants et on couvre avec du Climatex (filet anti-insecte) toutes les cultures qu’on avait perdues l’année dernière : salades, courgettes, blettes et butternuts. Finalement, il n’est tombé que quelques gouttes d’eau dans la nuit, à peine de quoi marquer le pluviomètre. Comme le dit un collègue sur le marché de Vichy : «c’est si vous n’aviez rien couvert que vous auriez pris des cailloux». Peut-être, mais en attendant, on aurait bien apprécié un peu d’eau…
À la semaine prochaine !
PS : Zozo, notre lapin papillon, est mort aujourd’hui. On avait pris l’habitude de lui réserver nos fanes de radis, nos pluches de carottes, nos plus beaux pissenlits, etc. C’est encore une mascotte des Grivauds qui s’éteint avec lui…
Je savais que Kermit la grenouille avait pris sa retraite chez nous ! Il se dévoile enfin au grand jour. Pierrefitte ! Prépare-toi à voir déferler dans tes rues, des hordes de touristes ! 😂😂😂
Beau stand pour une reprise. Bon courage pour avoir les prochains aussi fournis.