Et si, pour une fois, on avait une saison facile ?

Les courges commencent à courir dans tous les sens : c’est bon signe ! Pour l’instant, pas de grêle en vue : on devrait avoir une belle récolte cette année !

Depuis la création du GAEC, on peut dire que la météo a plus souvent été vécue comme une contrainte que comme un atout. En 2018, on a enchaîné un printemps très sombre avec un été très chaud et sec. En 2019, on a cumulé sécheresse, grêle et canicules. Mais cette année, à part un épisode un peu sec au printemps, on peut dire qu’on ne vit rien de particulièrement excessif. Du coup, tout pousse tranquillement et les légumes d’été arrivent en temps et en heure. On a déjà des concombres depuis deux semaines, on récolte quelques aubergines depuis la semaine dernière et on fait nos premières ventes de tomates cette semaine, à l’Amap de Bourbon-Lancy et sur le marché de Vichy. Les pieds de poivrons sont chargés de fruits, qu’on vendra principalement colorés (donc plutôt en août). Côté plein champ, tout ce qui a été installé démarre sans trop de peine : les poireaux, les betteraves, les céleris, les carottes, les panais, les courges, etc. Comme tous les ans, on a quelques mauvaises surprises (notamment certains plants de pommes de terre dont les germes pourrissent sous la paille) mais dans l’ensemble, on est plutôt bien partis pour faire une belle saison ! Évidemment, on ne vend pas la peau de l’ours et on se souvient que l’année dernière, la grêle du 6 juillet avait considérablement douché notre enthousiasme… S’il fallait nuancer mon propos, je dirais tout de même que la saison est plutôt sèche et qu’on sent que certaines cultures (comme les betteraves) sont déjà très dépendantes de nos aspersions. Mais avec notre nouvelle station de pompage, on peut lancer plusieurs lignes en même temps et du coup on est beaucoup moins débordés qu’auparavant.

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu des aubergines autant en forme aux Grivauds !

Les années passées avaient aussi été marquées par un parasitisme croissant des cultures. On se souvient de l’invasion d’altises sur les choux et les navets l’année dernière, de la pression croissante des acariens sous serre, des attaques de charançons dans les collets des betteraves, etc. Cette année, il faut faire face aux pucerons (toujours très actifs, notamment dans les tomates) mais pour le reste, c’est plutôt sous contrôle. On continue à cacher scrupuleusement nos choux mais à part quelques piérides, rien de bien préoccupant. En serre, la combinaison des acariens prédateurs, du bassinage et du blanchiment permet à nos cultures d’été de se développer (presque) normalement.

Delphine et François à la récolte des pommes de terre

Cette semaine, on reçoit Delphine et François, deux stagiaires en fin de formation, quasiment prêts à s’installer. On travaille avec eux ce qu’ils n’ont pas vu ailleurs : les paillages, les récoltes d’été, le conditionnement, etc. Et on profite de désherbages de carottes pour réviser les annuelles : amarantes, chénopodes, digitaire, pourpier, etc. Nicolas, arrivé la semaine dernière, termine son deuxième séjour chez nous. Quelque chose nous dit qu’on le reverra une troisième fois cette année… Lors d’un entretien d’inscription à un BPREA de maraîchage, un responsable de la formation lui a demandé de faire deux semaines «en immersion» et que le wwoofing, c’était plutôt des vacances à la ferme. C’est mal connaître Nicolas ! Rarement on a accueilli un wwoofeur autant intégré à nos routines et autant capable d’initiatives ! Merci à tous les trois pour cette semaine d’échanges, qui fut l’occasion pour chacun d’un beau remue-méninges…

À la semaine prochaine !

Une réponse sur “Et si, pour une fois, on avait une saison facile ?”

  1. Euh ? Pourquoi n’est-il pas mentionné que les fèves ont donné et qu’elles sont délicieuses ?
    Y a du favoritisme pour les légumes d’été sur ce site !
    🤣🤣🤣

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