Potimarron : le bon créneau de récolte

Dernière semaine de stage pour Adeline : juste à temps pour récolter une première série de courges !

L’été a à peine eu le temps de se mettre en place que nous voilà déjà en automne. Alors que toute notre attention est encore portée sur les récoltes de légumes d’été (haricots, melons et tomates notamment) et sur les implantations en serre des légumes d’inter-saison (blettes, salades, épinards, mesclun, chicorées, etc.), nos potimarrons nous tirent gentiment par la manche. «Eh, ne nous oubliez pas !» Et ils ont raison les bougres ! Plusieurs indices nous prouvent qu’il est temps de les récolter : leur belle couleur rouge, le début de dessèchement de leur pédoncule (la tige liégeuse qui relie les fruits aux plants) et la sénescence de leur feuillage. Cette année, la récolte est plus précoce que d’habitude : on fait le choix de récolter les fruits à leur optimum de maturation ou en légère sous-maturité (orange). On s’appuie sur les résultats d’études récentes[1]http://www.chambres-agriculture-bretagne.fr/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/32760/$File/Optipot%20CR%20conservation%20du%20potimarron%202018-2019.pdf?OpenElement pour essayer d’optimiser la conservation de nos courges, tout en essayant d’obtenir de bons taux de sucre. En gros, ce qu’on commence à comprendre, c’est que plus on attend et plus on obtient des fruits sucrés (ce qui présente un intérêt gustatif certain, surtout pour un légume d’hiver). Mais aussi que plus on récolte tôt et plus on augmente les chances de pouvoir conserver les potimarrons au-delà du mois de janvier. Bref, il y a un compromis à trouver. Mais il y a un autre facteur très important qui déclenche la récolte chez nous : une fenêtre météorologique favorable. Une belle journée sèche et lumineuse par exemple. Et c’est exactement le type de temps qu’on a eu en début de semaine.

Pour éliminer la rosée des courges, on les met à sécher au soleil sur de la paille.

Sur le marché de Vichy, on vend déjà un peu de potimarron. Mais on précise bien : «n’hésitez pas à utiliser d’abord la courge comme objet de décoration avant de la consommer». Pourquoi ? Parce que le taux de sucre augmente toujours dans les semaines qui suivent la récolte. Ça, on peut le constater empiriquement : les fruits fraîchement récoltés sont toujours légèrement fades. Il se dit aussi que le taux de béta-carotène augmente pendant la conservation. Néanmoins, en cherchant des sources scientifiques fiables à cette assertion qu’on entend couramment, je me suis un peu cassé le nez. Si certains d’entre vous connaissent des études traitant du sujet, je suis preneur. Pour le moment, nos courges patientent bien au chaud dans notre garage, le temps que les pédoncules sèchent complètement. Elles seront ensuite stockées plus à l’intérieur de nos maisons, pour leur garantir une température relativement constante tout au long de l’hiver (l’optimum se situant autour de 15°C, ce qui est difficile à trouver).

Notons en passant que cette première récolte de courges nous permet de faire rentrer environ 208 kg de fruits, ce qui est environ la moitié de ce qu’on espérait. La grêle de fin-juillet est passée par là… D’ailleurs tous les potimarrons portent des scarifications qui témoignent de cet événement traumatique.

Willie s’est éteinte

Pour finir, deux nouvelles à vous donner. La première est joyeuse : nos semis en poquets effectués la semaine dernière lèvent ! On voit des roquettes, des épinards, des mâches et des radis qui pointent le bout de leurs cotylédons et ça fait plaisir à voir. La deuxième est beaucoup moins drôle : Willie, l’aînée des chat·tes des Grivauds, est décédée ce samedi, à l’âge respectable de 19 ans. Grande réclameuse de caresses, au caractère parfois bien trempé, ses miaulements rauques vont nous manquer. Elle est enterrée aux côtés de Crevette et de Vasco.

À la semaine prochaine !

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