Toujours un temps d’avance

Un tableau sur papier avec la liste de nos 51 planches, un stylo et un peu de volonté et nous voilà en train de commencer l’assolement 2022 !

Ça y est, aux Grivauds, la saison 2022 a commencé ! Peut-être qu’on a besoin de s’y prendre très en avance pour avoir l’impression d’être déjà en train de tourner la page de la saison 2021, l’une des plus difficiles qu’on ait connues jusqu’à présent. Peut-être qu’on a fini par comprendre, aussi, qu’un certain nombre de choses se jouaient maintenant. Par exemple, passé le 1er octobre, c’est très difficile de semer un engrais vert. Et une toile tissée qui n’est pas mise en place avant fin-septembre a peu de chance de réussir à éliminer de la potentille avant mai. Jusqu’à présent, faute de disposer d’un plan d’ensemble suffisamment tôt, on procédait toujours un peu au jugé : «là, ça pourrait être des oignons, là des choux, là des courges, etc.». Et ensuite, au cours de l’hiver, on préparait notre assolement en tenant compte de ces décisions prises parfois entre la poire et le fromage. Cette année, on procède avec anticipation et avec méthode. Premièrement, on fait le point sur les problématiques propres à chaque planche (enherbement, état du paillage, performance agronomique, etc.). Ensuite, on fait l’inventaire de nos toiles tissées. On les rassemble et on en fait un tas à l’entrée du champ. La semaine prochaine, on préparera une ébauche de plan de culture dans Qrop pour connaître avec précision nos besoins. En particulier, il y a une zone de notre champ qu’on a envie de «rebooster» un peu : celle qui est la plus proche de la route. Au programme : un engrais vert sur tout 2022 pour remonter le taux de matière organique et retrouver une bonne fertilité. Du coup, ça signifie qu’il nous faudra sans doute ouvrir de nouvelles planches dans le parc des ânes. Combien ? C’est ce qu’il faut qu’on réussisse à estimer.

Étienne, Amadou et Fabrice inspectent l’état du sol sur une future zone d’engrais vert

«Je ne comprends pas pourquoi la deuxième série d’épinards n’est pas semée» ai-je demandé à Fabrice. Qui m’a gentiment rappelé qu’on avait l’habitude de semer les épinards fin-septembre, pas avant. Ceux qu’on vient d’installer en serre 5, c’est une petite série précoce d’inter-saison, histoire de patienter avant le contingent hivernal. Comme cette année on est plutôt à l’heure sur les installations de légumes d’automne, je me sens déboussolé de ne planter « que » 3 caisses de salades et 2 caisses de persil cette semaine. Et j’ai l’impression qu’on devrait déjà être en train de planter des mâches et des épinards à tour de bras. Détends-toi Denis et profitons de cette avance pour planifier la prochaine saison. Et décider, par exemple, de ce qu’on va faire de nos fraisiers sous serre. Désherbage ? Déplacement ?

À la manœuvre cette semaine, deux personnalités importantes de l’année. Étienne, tout d’abord, qui enchaîne sa 4ème et dernière semaine de wwoofing aux Grivauds. Autonome sur de nombreuses tâches, on a beaucoup profité de son investissement sur la ferme et on a adoré ses expériences culinaires. Amadou, ensuite, qui s’offre une deuxième semaine de stage chez nous. Toujours aussi souriant et positif, il est partant pour tout : plantation, désherbage, récolte, etc. Et on le découvre même particulièrement habille pour ouvrir des trous au cutter chauffé dans nos toiles tissés. Du coup, c’est lui qu’on place responsable de l’ouverture des trous dans les bâches de scaroles, de salades et de persil. Le travail avance toujours aussi bien. De nouveau, on a conscience qu’on n’aurait pas pu être aussi à l’heure sur notre agenda de plantations sans nos petites mains. Une nouvelle fois, on a envie de remercier tous ceux qui sont venus filer un coup de main dans nos cultures. Et l’année n’est pas terminée…

À la semaine prochaine !

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