Déchirement

Ça devient difficile de trouver un fil directeur entre toutes nos activités de la semaine. On a l’impression de se démultiplier pour mener tout un tas de petits chantiers de front. On se sent aussi ubiquistes qu’un chiendent, aussi omniprésents qu’un chardon, aussi omnipotents qu’une potentille. Avec Adriel·le et Claire (une wwoofeuse-cycliste aux mille vies), on paille, on plante, on paille, on plante, on paille… Vous avez compris. Il y a eu l’AG de l’Amap de Bourbon-Lancy, qui a été un moment fort. La plupart des contrats pour l’année prochaine sont signés : nos adhérents ont massivement renouvelé leur adhésion et ça fait toujours chaud au cœur. Il y a la poursuite des greffes de solanacées et son lot d’incertitude, de tâtonnement et de stress. Il y a cette eau qui stagne au fond des serres 2 et 3. Il y a les oiseaux, il y a les fleurs, sans cesse plus nombreuses. Il y a le retour de la pluie. Il y a cette gelée qui s’annonce. Et puis, il y a le vent.

C’est mal rangé, ça.

Vendredi soir, difficile de trouver le sommeil. La tempête Diego balaie l’Allier avec une violence rare. La station de Paray-le-Monial a enregistré des rafales allant jusqu’à 94 km/h, ce qui est vraiment fort, si loin dans les terres. J’entends mes volets mal attachés qui claquent. J’entends les arbres se plaindre des rafales. J’entends mon portable qui vibre : c’est Fabrice qui craint pour les serres. Il a en tête 2012, année où il a perdu une serre dans une tempête similaire. C’était en avril aussi. Au petit matin, le verdict est impressionnant mais moins sévère que prévu. De nombreuses toiles tissées errent lamentablement en travers des planches de culture, les cagettes sont éparpillées un peu partout, certains jeunes arbres ont été abîmés. Une matinée de travail plus tard, tout rentre à peu près dans l’ordre. Mais la séquelle la plus impressionnante réside dans la serre 3, où la bâche est déchirée de façon irréversible. Heureusement, on avait prévu de changer cette bâche dans quelques jours et elle est déjà en commande. Il n’y a encore aucune culture sensible dessous et il peut pleuvoir tranquillement sur nos épinards jaunissants. On est passés à côté du pire.

Bon, ben, la serre 3 est déjà débâchée, du coup.

Chaque année semble apporter son lot de surprises climatiques. On le sait, le réchauffement de la planète s’accompagne de l’augmentation de la fréquence des épisodes extrêmes : orages, canicules, tempêtes, inondations, etc. L’année ne fait que commencer. On aimerait croire qu’on ne vivra rien de plus fort dans les mois à venir…

À la semaine prochaine !

Une réponse sur “Déchirement”

  1. un grand courage à vous deux ,car avec ce changement climatique, vous les cultivateurs vous n’etes jamais à l’abris avec ces tempetes désastreuses, ces pluies qui ne sont pas tjours-là,tenez bon, vous etes très courageux à bientot pour ma prochaine venue

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