Maraîchers musiciens

C’est difficile de concilier une activité aussi exigeante que le maraîchage avec un temps de loisir régulier. C’est pourtant le petit défi que nous nous lançons cette année Fabrice et moi. Fabrice a déjà plongé dans le grand bain l’année dernière en s’inscrivant à l’École de Musique de Diou et en validant sans sourciller deux années de solfège en une. Reste maintenant à se choisir un instrument et il semblerait qu’on entendra bientôt de douces notes de hautbois se mêler au chant des oiseaux des Grivauds. Quant à moi, je réunis en ce moment un groupe de chanteurs avec la folle ambition de monter une chorale à Pierrefitte-sur-Loire. Les répétitions ont d’ailleurs déjà commencé. Oserais-je profiter de cet espace pour faire un peu de publicité pour cette chorale naissante ? Et pourquoi pas ? Si bien que vous trouverez un tract ci-dessous vous donnant toutes les informations nécessaires pour nous rejoindre.

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Robin et Sophie à la récolte des poireaux

En attendant, notre jardin fait entendre une petite musique régulière et tranquille. Elle mélange le tchuip tchuip de nos brouettes au tchak tchak de nos sécateurs, le chant des grillons aux ronronnements de nos chats, le crachouillis des gouttes-à-gouttes au bruit léger des feuilles qui tombent. Au milieu de cet orchestre naturel, deux nouveaux protagonistes. D’abord, il y a Robin, qui profite d’un court stage chez nous pour s’initier aux joies du sol vivant. Robin enchaîne les stages et les formations en vue d’une installation à moyen-terme. En plus de ses solides connaissances en permaculture, on apprécie son humour pince-sans-rire, qui a allégé notre quotidien plus d’une fois ! Ensuite, il y a Sophie, qui débarque chez nous pour plus de deux semaines de wwoofing. Elle est autrichienne (de Vienne) et étudie les «Sciences Agricoles» à l’université. C’est dans le cadre de ce cursus qu’elle a choisi de venir se confronter au terrain dans plusieurs fermes françaises. Là encore, comme ça a été le cas pour tous les non-francophones que nous avons reçus cette année, son application à apprendre notre langue force le respect !

En serre nº2, on a déjà désinstallé nos premiers pieds de tomates ! Rassurez-vous, c’était surtout des pieds en petite forme.

Cette semaine, la mort dans l’âme, on a désinstallé des pieds de tomates. C’est que la suite de la saison frappe à la porte : les salades d’inter-saison sont prêtes à planter ! Alors, on s’y met : on fait remonter les ficelles de palissage, on coupe les pieds, on désherbe la planche (potentilles et liseron essentiellement), on ouvre la paille pour pouvoir arroser le sol, on referme et on broie la paille avec le résidu de culture. Ça a l’air fastidieux, dit comme ça, mais je vous assure que tout ça est rondement mené. Autre nouveauté de la semaine : on a installé une butte de blettes dans la serre nº5. Cette série devrait donner à plein au printemps prochain. L’été joue encore les prolongations mais on se doit d’anticiper dès maintenant notre hiver ; sans quoi nous serions «fort dépourvus quand la bise sera venue»… Et ce, même sans avoir «chanté tout l’été», hélas !

À la semaine prochaine !

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