… c’est jamais bon signe ! On aimerait bien vous parler d’autre chose. Mais force est de constater qu’on n’en a pas fini avec les sécheresses… Et chaque année, on creuse un peu plus le déficit hydrique du sol. 2019 avait été terrible pour nos cultures et pour nos arbres, notamment à cause de la succession d’épisodes caniculaires de forte intensité. Plusieurs arbres y avaient perdu des branches, voire n’y avaient pas survécu. Cette année, les coups de chaud sont plus rares mais les pluies sont quasiment absentes. Curieusement, la végétation se comportait pas trop mal jusqu’à présent, sans doute à la faveur d’un mois de juin très arrosé, qui avait rechargé le sol en eau. Mais depuis quelques semaines, il y a des signes qui ne trompent pas : les pommes tombent, les mûres changent de couleur avec plusieurs semaines d’avance, les feuilles jaunissent et tombent… Notre haie de charmes et noisetiers, le long de la serre 4, est particulièrement touchée et on a des impressions automnales quand on la longe.
Côté cultures, la situation est moins mauvaise que l’année dernière. Notre station de pompage toute neuve y est pour quelque chose ! Comme on peut lancer les lignes d’aspersion 2 par 2, on peut arroser chaque planche jusqu’à deux fois par semaine, ce qui est capital pour les carottes ou les haricots par exemple. Les trois petits millimètres d’eau tombés cette semaine sont venus mouiller une plantation de navets toute fraîche avec beaucoup d’à-propos ! Ce qui est d’autant plus intéressant que les altises sont de retour au jardin et qu’elles nous avaient beaucoup embêtés l’année dernière. Désormais, on s’en méfie comme de la peste : on arrose la plantation pour les chasser et on place immédiatement un filet anti-insectes. Résultats : les altises reviennent par dessus le filet et se contentent des feuilles les plus hautes, ce qui préserve les feuilles de cœur. Comme on le dit souvent : on essaie de ne pas faire tout le temps les mêmes bêtises…
Dimanche dernier, on a profité d’une petite sortie pic-nic (et baignade) près de la Loire pour aller rendre visite à Pierre-Yves (Ferme Joca), un confrère installé en maraîchage depuis l’année dernière entre Pierrefitte et Diou. Premier constat positif : le jardin est encore bien vert ! C’est que, comme chez David (Jardins de Mirloup), toutes les planches sont irriguées en goutte-à-goutte. Chez nous, les goutte-à-goutte sont plutôt réservés aux serres et aux planches bâchées (courges, courgettes et choux). Ce type d’irrigation permet d’économiser beaucoup d’eau et d’être très efficace pour satisfaire les besoins hydriques des plantes. Par contre, rien de vaut une bonne aspersion (ou mieux encore : une bonne pluie d’orage) pour mouiller l’ensemble du sol, y maintenir la vie microbienne et encourager la plante à effectuer une plus vaste prospection racinaire. Chez Pierre-Yves, on est impressionnés par la quantité de cultures mises en place ! Les techniques utilisées sont plus variées que chez nous : travail du sol, occultation, paillage de foin et de BRF, cultures sur compost, etc. Bref, un jardin prometteur, qui vient s’ajouter au petit réseau de maraîchers du coin (Mangetouts, Joca et Grivauds).
À la semaine prochaine !
Et vous savez pourquoi les coccinelles à 22 points s’accouplent ? C’est pour avoir encore plus de points au cas où on les prendrait à dépasser les vitesses sur la route ! 😄