Ciao sécheresse !

De Bob à Quenelle : «Ne t’inquiète pas, avec la pluie, l’herbe devrait reverdir un peu..»

La sécheresse qui s’est installée chez nous vers le 20 juin semble enfin prendre des congés. On aura donc vécu plus de 4 mois très chauds, très lumineux et très secs. Les quelques épisodes orageux de l’été sont presque toujours passés au large et il nous a fallu arroser en permanence. Le bilan provisoire de cette (longue) séquence est malgré tout plutôt positif pour nous : partout où on a réussi à maintenir le sol humide, les rendements ont été bons et même les cultures implantées tardivement ont fini par décoller – on pense aux choux-fleurs et aux brocolis qu’on a plantés mi-août et qui nous font la surprise de nous offrir de jolies fleurs. Par contre, là où l’arrosage était insuffisant et que les sols étaient un peu trop enherbés (maudite potentille !), les cultures sont à la peine : les betteraves, les céleris raves et les poireaux d’automne sont restés petits. Ne désespérons pas encore : si les températures remontent après la vague de pluie annoncée, alors il pourrait y avoir un dernier sursaut.

Sur cette planche, on a récolté en début de semaine les dernières tomates jaunes (les fameuses Earl of Edge Comb). Au printemps, on y récoltera des oignons nouveaux.

La semaine a été principalement consacrée à l’implantation des cultures sous serre pour l’hiver. La dernière série d’épinards est plantée, les oignons blancs aussi. Les planches de tomates sont désinstallées, désherbées et broyées. Pour les planches les plus « sales » (où les potentilles, les renoncules et/ou le liseron se sont le plus implantés), on ne tergiverse pas : on ouvre la paille et on retire toutes les adventices (à la main ou au sécateur). C’est très laborieux mais on est persuadés que ça nous fera gagner beaucoup de temps au printemps.

À la semaine prochaine !

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C’est la fin des haricots !

La partie «automne» de notre stand : brocolis, choux fleurs, choux raves, choux blancs et rouges, blettes, poireaux, carottes, courges, céleris rave et branche, navets et radis Red Meat.

Même si l’été a vraiment joué les prolongations cette année, il y a un moment donné où il faut bien admettre que les meilleures choses ont une fin. Il y a deux semaines, sur le marché de Vichy, on annonçait déjà la fin des légumes d’été. Mais, hier, notre stand battait de nouveaux records de diversité, en partie grâce à nos derniers haricots, concombres, courgettes, tomates, aubergines et poivrons. Mais cette fois-ci, on ne se trompe plus en vous disant que c’est la «fin des haricots». De toute façon, les cultures d’été sont en cours de désinstallation : il n’y a plus de pieds de concombres, il reste moins de la moitié des pieds de tomates et les poivrons et aubergines sont en sursis…

Il faut dire que les cultures suivantes poussent au portillon ! Lundi, profitant du grand retour d’Alexandra, notre stagiaire la plus assidue, on plante une nouvelle série de mâche sur une planche où une semaine plus tôt on récoltait encore des tomates orange, des Roses de Berne et des Green Zebra… Dans la pépinière, la deuxième série d’épinards nous fait de l’œil et on lui prépare de la place, tout en continuant à «déliseronner» la première série déjà en terre.

Plantation de mâche par Alexandra et Vivien.

Cela dit, le gros de la semaine est tout de même constitué de récoltes : carottes, salades, poireaux, haricots verts et … physalis ! Vivien, pour sa dernière semaine de wwoofing chez nous, est sur tous les fronts. Il faut le voir manier la fourche dans les carottes ou désherber méticuleusement les scaroles : il s’intègre sans problème dans la longue série des petites mains valeureuses qu’on a eu la chance de recevoir aux Grivauds cette année ! Il enchaîne maintenant avec un séjour en Aveyron où il est attendu pour la récolte des châtaignes. Merci pour ton passage ici et bonne continuation dans ton périple Vivien !

À la semaine prochaine !

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Les pieds dans les mâches, les yeux au ciel

Si vous débarquez un peu tôt dans notre ÉcoJardin, vous ne trouverez pas Fabrice dans une serre, non ! Cherchez-le au bout de la planche des mâches, le nez en l’air, les jumelles à la main, concentré sur l’horizon. Car les migrations d’oiseaux ont commencé, et en particulier celle des pigeons. Imaginez de véritables petits nuages constitués de plusieurs centaines d’oiseaux traversant le ciel du nord vers le sud ! Fabrice les compte, méticuleusement, apportant ainsi sa pierre au recensement des oiseaux qui sillonnent notre territoire, en témoin patient d’une biodiversité qu’il faut connaître et aimer pour mieux la protéger.

Vivien arrose la première série de mesclun

Pendant ce temps, au ras du sol, la vie ne s’arrête pas pour autant et Vivien, notre nouveau Wwoofer, en fait l’expérience en croisant plusieurs grenouilles au cours de cette première semaine chez nous. Vivien est originaire de Loraine et avait besoin d’un bon bol d’air. Il nous apporte son aide à différentes récoltes, désherbages et nettoyages de planches de culture. Quand il n’est pas avec nous au jardin, il prend la route et fait le tour de tous les coins sympas de l’Allier.

L’installation des légumes-feuilles en serre se poursuit : la première série de mesclun est plantée et les désinstallations de tomates vont bon train pour faire de la place pour la prochaine série de mâche et de salades. On garde un œil sur les épinards, qui se laissent de nouveau envahir de liseron et on désherbe la planche de salades et persil dans la serre nº1. Sur cette planche, d’ailleurs, on a eu le droit cette semaine à une belle poussée de champignons. Sur un sol vivant, c’est un phénomène tout à fait normal à cette saison. Depuis plus de 18 mois, il absorbe en permanence de la paille et s’enrichit progressivement en matière organique. Son taux d’humus et son humidité le rapproche d’un sol forestier. Dès lors, pas étonnant que les champignons s’y sentent bien et émettent des sporophores en automne.

Les yeux au ciel pour voir les oiseaux, les yeux au sol pour observer les grenouilles et les champignons, il fallait aussi regarder devant soi cette semaine pour s’émerveiller des dernières récoltes de tomates, de concombres et d’aubergines ! Rien que pour ça, on essaie de ne pas trop râler après cette arrière-saison anormalement chaude et désespérément sèche…

À la semaine prochaine !

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La serre à plants est de nouveau pleine !

Et la serre à plants est de nouveau pleine !

Histoire de pouvoir fournir un maximum de légumes-feuilles en hiver, on consacre le plus gros de notre temps «hors-récolte» à préparer de nouvelles planches de salades, scaroles, mesclun, épinards et mâche en serre. Comme toujours, la première opération consiste à semer en mottes ; cette semaine, Fabrice a semé la deuxième série d’épinards et une deuxième série de mesclun. Ce sont donc une vingtaine de nouvelles caisses de plants qui sont venues s’ajouter à celles qui patientaient déjà dans notre pépinière. Pour la première série de mesclun, on est légèrement en retard sur le repiquage et on pourrait presque faire une première récolte de jeunes pousses dans les caisses, tant le plant est vigoureux !

Joli démarrage des salades dans la serre nº1 !

Côté repiquage, pourtant, on ne chôme pas ! Une nouvelle planche de scaroles a été plantée dans la 3ème serre et la planche des tomates-cerises dans la 5ème serre a été désinstallée et broyée afin de faire de la place pour le mesclun. On regarde pousser avec enthousiasme nos premières planches de salades, choux-raves, scaroles et blettes sous serre et on médite devant les épinards en se demandant pourquoi il y en a autant qui ne démarrent pas…

Un échantillon de notre stand sur le marché de Vichy : carottes, choux, courges, navets, céleris, blettes et poireaux.

Mais on continue à avancer plus lentement qu’on ne voudrait. La «faute» à nos grosses récoltes de la semaine, qui nous ont finalement beaucoup occupé : des haricots, toujours, des scaroles et des frisées et des carottes en botte. Sans parler de la préparation du marché de Vichy, qu’on a commencé jeudi et qu’on a terminé vendredi soir seulement ! Comme une belle récompense à nos efforts, on récolte le samedi matin quelques compliments, quelques sourires et on dépasse pour la première fois les 100 ventes dans la matinée. Pour ma part, j’ai fêté ça le soir même en grignotant les quelques physalis qui n’avaient pas trouvé preneur…

À la semaine prochaine !

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