Paye tes 200 millimètres

Il y a de l’eau qui stagne dans les passes-pied des serres. (Cliquer pour agrandir)

Et ne vous plaignez pas : j’avais prévu un titre un peu plus dark. Mais une bonne amie à moi l’a trouvé trop «violent». Et pourtant, il y aurait matière à être grossier, à éructer, à vociférer. Après qui ? Mais après le climat bien entendu ! Après un printemps froid et humide, voici un été … humide et froid (tiens, un chiasme, ça fera plaisir à Margaux). La pluviométrie totale du mois de juin flirte avec les 200 mm d’eau, ce qui est quasiment le record absolu relevé aux Grivauds depuis que Fabrice fait ses relevés. Nos sols ont clairement du mal à tout absorber et ça ruisselle énormément. La saturation répétée du sol commence à provoquer des asphyxies racinaires. On le voit très bien sur les tomates de la serre 2, dont les feuilles jaunissent. Dans cette ambiance de fin du monde, les tomates n’osent pas mûrir, les aubergines peinent à fleurir et les poivrons stagnent au ras du sol. Les pailles sont gorgées d’eau, les grains de blé y germent joyeusement, transformant notre champ de légumes en prairie…

Un échantillon de notre stand sur le marché de Vichy : la gamme est de plus en plus large ! Fenouils, artichauts, fèves, blettes sont des nouveautés de cette semaine.

Cette semaine, figurez-vous qu’on n’a pas de petites mains avec nous. Et ça nous fait tout bizarre d’avoir de nouveau à mener notre petite barque tous seuls. Les récoltes commencent à prendre de la place dans nos routines : il y a les courgettes, les concombres, les haricots (qui donnent encore vraiment trop peu) et les petits pois. Préparer le marché de Vichy tous seuls, c’est aussi quelque chose qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. On est fiers de sentir qu’on n’a pas perdu la main et qu’on en s’en sort encore comme des grands, et ce malgré une gamme de plus en plus grande (voir photo). Les tomates nous demandent encore beaucoup d’attention : il faut passer toutes les semaines sur chaque pied pour accompagner la croissance en clipsant le pied sur sa ficelle, en éliminant les gourmands et en coupant le liseron qui tente de prendre de la hauteur sur ces tuteurs providentiels. Entre deux pluies, on plante quelques caisses de choux. Et puis, encore et toujours, on tire le blé qui pousse insidieusement un peu partout.

C’est d’ailleurs cet enherbement imprévu qui justifie le retour d’une de nos petites mains emblématiques en début de semaine prochaine… On espère qu’il y aura suffisamment d’accalmies pour lancer l’opération «débléyage» d’urgence…

À la semaine prochaine !