Des cultures sous le blé

Denis s’exclame : «je vois plus de blé que de betteraves sur cette planche !»

Enfin ! Figurez-vous que mercredi s’est tenue l’AG de l’Amap de Bourbon-Lancy ! Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas réunis et ça nous manquait un peu. De pouvoir se parler, faire le bilan de l’année écoulée, donner des perspectives. Ça nous a fait drôle de parler de 2020. Vous vous souvenez de la sécheresse ? Des canicules ? Difficile de se rappeler de cette sensation de chaleur écrasante qui nous a accablés quasiment trois mois durant, entre juillet et septembre. Difficile de se souvenir qu’on passait notre temps à arroser un sol qui se déshydratait à une vitesse terrifiante. Que tout cela est si loin. Désormais, on considère chaque éclaircie comme une simple accalmie entre deux pluies, entre deux orages. L’année 2021 est finalement encore plus difficile à négocier, notamment à cause du froid. Et à cause d’un trouble-fête qui s’est invité dans nos paillage : le blé.

Xavier, de l’Amap de Bourbon-Lancy, venu en renfort samedi après-midi pour nous aider à désherber nos haricots

On vous l’a déjà expliqué : la paille de cette année est très sale. La moisson ne s’est visiblement pas bien passée et la paille est pleine de grains de blé. Comme il pleut énormément, la paille est constamment mouillée et tous les grains se mettent à germer. Et notre champ est devenu un vaste gazon vert ! On est un peu perdus et on se sait plus comment réagir. Au début on s’astreignait à venir désherber régulièrement, planche par planche. Mais on a constaté, éberlués, que de nouveaux grains continuaient à germer après notre passage, notamment après une forte pluie. Il faut y retourner deux ou trois fois pour qu’une planche soit définitivement propre. Et des planches contaminées, il y en a beaucoup trop ! Pour limiter la catastrophe, on délite désormais notre paille au bord du champ. Et on cherche désespérément des petites mains pour nous aider. On a lancé un appel auprès de nos amapiens et un d’entre eux, Xavier, a répondu présent pour quelques heures intenses dans nos haricots. En début de semaine, on a eu le plaisir de voir débarquer une revenante : Hélène, que vous avez vue ce printemps pendant le confinement. Bon, à la vérité, on ne lui a pas fait que désherber du blé, elle a aussi planté des choux-fleurs, palissé des tomates et paillé les futurs poireaux. Et pendant qu’on s’active, elle nous raconte ses précédentes expériences de wwoofing. «Figurez-vous que je suis tombée chez des maraîchers qui ne mangeaient pas de légumes !» – «Nooooon ! Sacrilège !». Isabelle, la compagne de Fabrice nous aide aussi quelques heures à retirer le blé d’une planche de salades. La semaine prochaine, on pensait compter sur toute une petite famille de wwoofeurs mais la météo annoncée est si catastrophique que leur venue est compromise : hors de question de faire du camping dans ces conditions. Mais ne vous inquiétez pas, on a déjà un plan B…

Parmi les bonnes nouvelles de la semaine, on notera que la plantation des poireaux d’hiver est faite (merci Fabrice) : on a environ 8000 poireaux en terre pour l’automne et l’hiver. Et on a enfin mangé des aubergines ! L’été va finir par arriver…

À la semaine prochaine !

PS : Une partie des photos de cette semaine a été prise par Hélène, qu’on remercie pour ces beaux clichés !