Au cours d’une année de maraîchage, il y a un certain nombre de gros «chantiers» de plantation, qui peuvent représenter plusieurs jours de travail : les oignons (mars), les tomates (avril), les courges (mai) et les choux (juin). Ça surprendra peut-être quelques uns d’entre vous que nos courges nous prennent autant de temps à planter. Il y a plusieurs raisons à ça. D’abord, il faut savoir qu’on en plante beaucoup : environ 500 plants, soit à peine moins que notre nombre de pieds de tomates ! Ensuite, c’est une culture qui demande beaucoup de place ! Chez nous, c’est quasiment 4 buttes complètes. On sacrifie aussi une butte, côté Est, pour que les courges «coureuses» puissent gambader à l’aise. Ce sont donc 5 buttes qu’il nous faut bâcher. Sans oublier les goutte-à-goutte. Enfin, la dernière raison tient à notre itinéraire technique. On fait le choix de planter nos courges soit sur une prairie (c’était le cas l’année dernière), soit après un engrais vert. Cette année, on a choisi des planches un peu «sales», avec beaucoup de vivaces (potentilles et renoncules, notamment) et on y a semé un mélange de ray-grass et de trèfle. Bon, le trèfle s’est fait dévorer par les limaces mais on a eu pas mal de ray-grass. On a broyé la végétation ainsi produite et on a posé les bâches par dessus. Donc, nos plantoirs doivent fréquemment creuser dans de la racine de graminée, ce qui n’est jamais simple ! Voilà pourquoi c’est long !
Cette semaine, on y a déjà consacré trois journées. Comme le soleil est déjà très vigoureux, on protège la plantation avec des cagettes (oui, les mêmes qu’on utilise sur les choux). Cagettes qui seront retirées en début de semaine prochaine lorsque les plants auront repris et que leur transpiration les protégera des brûlures. Il sera alors temps de planter la deuxième moitié des courges… Côté variétés, on a repris quasiment à l’identique notre gamme de l’année dernière : Potimarron, Butternut, Blue Ballet, Carat, Buttercup, Patidou, Sucrine et Tromba. À la manœuvre, pour ce début de chantier, Maxime et … Jean, qui fait son grand retour aux Grivauds ! Jean, souvenez-vous, avait fait un premier stage en automne dans le cadre de son BPREA. Il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis son passage… Les cultures ne sont plus les mêmes et deux nouvelles serres ont vu le jour…
Cette semaine, c’est aussi notre grand retour à l’Amap de Bourbon-Lancy. 34 paniers sans une fausse note, avec des petits pois et des courgettes ! On nous a ouvert un nouveau lieu de distribution, une ancienne école, plus grand que le précédent, pour faciliter l’éloignement réglementaire entre amapiens. On dégaine aussi nos masques pour la première fois… Pas bien marrant comme dispositif pour ces retrouvailles mais il faudra s’y faire. On fait le point dès le lendemain : il nous reste trop peu de légumes pour tenir un stand sur le marché de Pierrefitte. Du coup, on annule et on propose à Pierre-Yves (Ferme de la Joca), notre collègue maraîcher, d’agrandir un peu son stand et de vendre quelques bricoles à nous (des radis, des navets-botte, des courgettes, du persil, etc.). Quand reviendra-t-on sur le marché de Pierrefitte ? Peut-être bien la semaine prochaine (mais rien n’est sûr). Et à Vichy ? C’est une autre histoire…
À la semaine prochaine !