Ça fait des semaines qu’on vous témoigne de notre inquiétude concernant la météo de ce printemps : trop de sécheresse, des gelées matinales systématiques et des amplitudes thermiques délirantes (notamment dans les serres). L’épisode de grêle de mercredi n’était pas pour nous rassurer. Habituellement, aux Grivauds, la première série de tomates est plantée dans la première semaine d’avril et, de fait, nos plants de tomates étaient plus que prêts à être plantés… Pas seulement les tomates d’ailleurs, les courgettes et les haricots aussi. Sauf que cette année, nos sites de météo nous prévoyaient une gelée dans la nuit de jeudi à vendredi (de -1°C à -3°C). Que faire ? Décaler les plantations, c’est prendre une semaine de retard sur toutes nos plantations. On décide de planter quand même et on protège toutes nos bandes avec deux couches de voiles thermiques. Dans l’euphorie de la plantation, on en profite même pour sortir de la pépinière tous nos plants de tomates un peu avancés et on les installe sur une planche fraîchement paillée en serre nº2.
Finalement, la gelée annoncée a bien lieu. Sauf que le gel démarre à 22h00 et que la température descend à -5°C au sol en fin de nuit… Vendredi matin, on évalue les dégâts : plus d’un tiers des tomates plantées ont gelé sur pied et on perd au moins 4 caisses de plants. Au total, c’est entre 160 et 180 pieds de tomates qui vont nous manquer. On noie notre amertume dans le travail et on poursuit les plantations (courgettes et haricots) et le paillage (petits pois en plein champ). On en tire une leçon importante : partout où le paillage est récent (paille bien jaune), le gel a attaqué très fort. On le savait déjà : la paille a une faible capacité thermique (elle retient mal la chaleur) et lorsqu’elle brille, c’est encore pire puisqu’elle renvoie la lumière au lieu de l’absorber… On envisage plusieurs palliatifs pour l’année prochaine : installer une bâche noire temporairement au milieu des rangs de tomates ou bien pailler après la plantation, lorsque les gelées ne sont plus à craindre. C’est d’ailleurs comme ça qu’on a procédé pour les courgettes et les haricots et les dégâts y sont minimes (quelques feuilles brûlées).
Heureusement que pour le reste, les choses avancent plutôt dans le bon sens ! Notamment grâce à Camille et Aymeric, nos deux wwoofeurs de choc ! Ils paillent, ils plantent et ils désherbent comme s’ils avaient fait ça toute leur vie. Le grand jeu du moment, c’est l’apprentissage des familles de plantes maraîchères : brassicacées, fabacées, apiacées, alliacées, solanacées, cucurbitacées, chénopodiacées, astéracées, etc. Sans parler du grand défi : placer le mot «convolvulacée» (famille du liseron et des patates douces) au milieu d’une conversation…
À la semaine prochaine !
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Ça souffle aux Grivauds. Une bise froide et sèche, nous offrant à la fois des ciels bien dégagés et des gelées matinales systématiques. Nos joues et nos nez se teintent sous la caresse chaude du soleil printanier et dans le même temps, nous hésitons à faire tomber nos pulls, tant le fond de l’air reste frais. Les rafales du début de semaine se font néanmoins très vite oublier, bousculées par les joyeuses bourrasques d’énergie que nous apportent nos petites mains du moment : Laurence (notre stagiaire), Camille et Aymeric (nos deux premiers wwoofeurs de l’année).
Laurence, on ne vous la présente plus ; c’est sa 4ème fois aux Grivauds et elle attaque sa dernière ligne droite vers le BPREA. Cette semaine, on lui a réservé quelques nouveautés, dont le palissage des petits pois et la récolte du mesclun. Camille et Aymeric, de leur côté, nous viennent de Mâlain, en Côte-d’Or et débutent une tournée de wwoofing à travers la France. Ils emmènent avec eux Raymond, un vieux camping-car qui les protègent tant bien que mal de la rigueur des nuits bourbonnaises. Grâce à tous les trois, le jardin a pris un sérieux coup d’accélérateur : semis de petits pois et de pois mangetout en plein champ, plantation des pommes-de-terre, plantation des oignons, etc.
Faute d’attendre que le ciel daigne nous faire tomber un peu d’eau dessus, c’est une jolie pluie jaune qui a commencé à tomber sur nos planches de culture ! On a déposé de la paille sur nos pommes-de-terre primeurs (serre nº3), sur notre semis de fèves (qui commencent enfin à lever !), sur nos asperges et sur une partie de nos oignons fraîchement plantés. Le paillage, c’est une opération très longue (il faut une journée pour pailler une bande de 110m) mais qui fait sens dans notre ÉcoJardin. La paille a trois fonctions : elle nourrit le sol en faisant remonter son taux de matière organique, elle permet de maîtriser l’enherbement (notamment celui qui est dû aux annuelles : finis les chénopodes et des digitaires…) et limite le dessèchement du sol (très utile en été). Et en plus, tout ce jaune dans notre champ, c’est beau, non ?
À la semaine prochaine !
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Si vous êtes adhérent d’une de nos deux Amaps alors vous ne serez pas surpris qu’on se jette à nous-même quelques fleurs. D’abord parce que les fleurs, on aime ça. Ensuite parce qu’on n’est pas peu fiers de nos paniers de cette année ! Car, oui, la saison 2018/2019 est déjà derrière nous pour nos deux Amaps (l’AG de celle de Dompierre a eu lieu la semaine dernière, celle de Bourbon-Lancy ce mercredi) et l’heure est au bilan. Jamais nos paniers n’ont été aussi généreux et aussi variés que cette année ! Même en hiver, on est rarement descendu en dessous de 6 articles différents, dont une bonne part de «vert» (scaroles, laitues, épinards, mâche et autres mescluns). Nos Amapiens nous ont témoigné régulièrement de leur satisfaction et c’est à chaque fois très motivant pour nous ! On sait que certains d’entre eux lisent ce blog chaque semaine, profitons-en pour les saluer bien amicalement !
Dire qu’on se reposerait désormais sur nos lauriers serait mal nous connaître ! Car on est déjà à pied d’œuvre dans nos cultures et on se démultiplie pour mener tous les chantiers de front : plantation des épinards, des oignons blancs et des navets nouveaux (tout en plein champ) ; palissage des petits pois, semis des céleris raves (en mottes) et des petits pois (en plein champ, toujours)… Tout devient un peu urgent en même temps et on sent que l’arrivée des premiers wwoofeurs la semaine prochaine va nous faire le plus grand bien !
On aimerait pouvoir se réjouir de cette météo providentielle qui nous offre du soleil en cascade et des 18°C en plein après-midi. Malheureusement, dans le même temps, nos besoins d’arrosage vont en augmentant et … notre pompe vient de tomber en panne ! Sans parler des gelées matinales, qui sont systématiques (jusqu’à des -3°C à 7h) et qui nous obligent à protéger nos plants de solanacées tous les soirs.
N’empêche, on finit la semaine en beauté en installant la bâche sur notre nouvelle serre ! On profite de l’absence de vent de ce samedi matin et on tente notre chance à deux. Concrètement, on installe la bâche pliée sur le faîtage et ensuite, on la déroule sur les bords. Reste à l’attacher, opération qui fait intervenir des objets portant des noms évocateurs tels que lyre et jonc – ça parlera à ceux qui ont déjà eu à clipser une bâche, les autres iront faire une petite recherche sur internet. On n’a jamais été aussi près de pouvoir utiliser cette nouvelle serre à plants !
À la semaine prochaine !
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Après avoir levé un sourcil incrédule sur la qualité humoristique du titre de cet article, le lecteur se souviendra qu’on avait tiré le rideau sur notre stand du marché de Vichy à la fin du mois de janvier, faute de stock suffisant. On avait alors prévenu nos clients qu’on prévoyait de revenir le 16 mars. Eh bien, on a tenu notre promesse ! Et on n’y a pas été de main morte : on avait peu d’articles mais, pour une fois, nos caisses n’étaient pas tout à fait vides à midi. Essentiellement, c’est du « vert » qu’on a emmené cette semaine : des poireaux, des salades (magnifiques batavias de printemps !), des épinards, de la mâche, du mesclun, quelques choux, quelques céleris, des patates, des carottes et … 18 bouquets de persil (tous vendus avant 10h00). Parlez donc du mesclun à Fabrice, qui y a passé une grosse partie de son vendredi, à le récolter, le laver (les pucerons, eux-aussi, ont l’air d’apprécier nos jeunes pousses) et le mélanger. Parlez donc des poireaux à Denis, qui est allé les récolter en plein vent, entre deux averses… La récompense de nos efforts, c’est que nos habitués sont eux-aussi au rendez-vous et accueillent chaleureusement notre grand retour ! Encourageant pour la suite de la saison !
L’autre grande nouvelle de la semaine, c’est que nos carottes de printemps ont levé ! Le semis avait été fait de façon très précoce (mi-février) sous tunnel nantais et c’était un peu un coup de poker pour nous. Il a fallu 17 jours avant qu’on voit les premiers cotylédons. Le tunnel a été ouvert en début de semaine pour profiter d’un bon arrosage par la pluie.
Autre grande nouveauté : devant la bergerie, on a enfin un plan de travail digne de ce nom ! On le doit à Murielle, notre voisine, qui nous a confectionné une magnifique table en recyclant des palettes. Aussitôt installée, aussitôt adoptée, merci Murielle !!! Et puis, on repique la deuxième série de tomates, on sème du basilic, on continue à faire avancer la nouvelle serre et on finit le désherbage de la future planche des pommes-de-terre sous serre. Fabrice entend chanter sa première fauvette à tête noire et Denis s’extasie sur le retour des guêpes à longues pattes (Polistes Dominula). Bref, on ne s’ennuie pas aux Grivauds !
À la semaine prochaine !
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Il y a un an, je débarquais aux Grivauds. Je rejoignais Fabrice qui y travaillait déjà depuis six ans et qui menait sa barque contre vents et marées, en navigateur solitaire, opiniâtre et besogneux. Il y a un an, ce qui m’avait sauté aux yeux, c’était déjà cette biodiversité foisonnante qui vous a été décrite dans notre précédent article. Fabrice n’avait alors que quelques mois de recul sur sa pratique dite du «Sol Vivant» et même si l’année avait été très difficile, aucun retour en arrière n’était envisagé.
Il y a un an, jour pour jour, on semait nos carottes de printemps sous serre (cette année, c’est en plein champ, sous tunnel nantais, faute de place…). À regarder les photos, on constate que certaines cultures étaient plus avancées (oignons blancs et mini-blettes), d’autres plus timides (petits pois et choux de printemps). Notre blog nous offre désormais un regard rétrospectif sur notre travail. Ce qui n’était au départ qu’un outil de communication, de récit, de pédagogie, devient maintenant une réserve d’archives !
Du fait du long article de Fabrice de la semaine, j’ai presque deux semaines à vous raconter en une seule fois… Faute de temps, je laisserai les photos parler pour moi (voir galerie ci-dessous). Ce qui est à retenir, c’est le retour de Laurence pour une pleine semaine de stage. Dans des conditions climatiques vraiment moyennes, elle nous a aidé au semis de fèves en plein champ : désherbage de potentilles, ouverture des poquets, dépôt des graines et délitage de la paille en vue du paillage (prévu pour la semaine prochaine). C’est un peu grâce à sa présence qu’on s’autorise à se lancer dans un chantier non-programmé : la plantation des rhubarbes, qui attendaient dans leurs pots depuis bien trop longtemps…
Dimanche dernier, c’est notre collègue Jean-Baptiste, installé à Sorbier, qui nous a invités à visiter sa ferme (le Jardin de la Gare). Pour l’occasion, nous avons assisté à une séance de travail du sol en traction animale. Avec Abricot, un cheval équipé d’une kassine, les buttes pour les oignons ont été montées. Le reste du site vaut aussi le détour : quelques petites serres menées en sol vivant, des arbres fruitiers, des haies et une faune qui n’a rien à envier aux Grivauds !
À la semaine prochaine !
Denis
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Cette semaine, c’est Fabrice qui prend la plume pour nous présenter un pan important de la biodiversité des Grivauds : sa faune exubérante ! En quoi est-elle un atout pour notre activité maraîchère ? Quelles stratégies a-t-il mis en œuvre aux cours des années pour la développer ?
Quand je décide de m’installer pour faire du maraîchage biologique, deux choses me tiennent à cœur, produire de bons légumes et produire de la biodiversité. Je débarque sur un site déjà exceptionnel par la richesse de ses arbres et arbustes, par sa prairie naturelle et je comprends très vite qu’avec un peu de « laisser-aller », quelques aménagements et de la patience je réussirai à en faire un jardin très accueillant et un havre de paix pour la faune. D’autant plus que je possède de très bonnes connaissances naturalistes que je cultive depuis plus de 20 ans.
Après 8 années
de labeur, des haies devenues imposantes qui fleurissent et
produisent des baies, une mare creusée et végétalisée
naturellement, des zones de friche, des zones fleuries, des tas de
pierres, de branches, des arbres épars et bientôt des haies
fruitières, un sol non travaillé couvert en permanence et voilà un
agro-écosystème complexe à souhait qui accueille une faune très
diversifiée et très utile !
Une trentaine d’espèces d’oiseaux, sur moins de 10ha, nichent ici dont la rare fauvette babillarde qui est inféodée aux haies de vieux prunelliers et aubépines. Notre jardin accueille des espèces communes mais aussi la tourterelle des bois, le rossignol philomèle, l’hypolaïs polyglotte. Nous pouvons nous vanter d’accueillir 5 espèces de fauvettes nicheuses. Ces oiseaux trouvent un endroit très favorable pour se reproduire et se nourrir. Ils ont tous un rôle privilégié, ils limitent le nombre de chenilles, de mouches et d’autres insectes, c’est aussi le cas des mésanges, des merles, des rougequeues noirs par exemple.
L’hiver, même
si bon nombre d’entre eux nous quittent pour des zones plus
chaudes, nous accueillons des oiseaux venus du nord comme le bruant
des roseaux et le pipit farlouse qui raffolent des graines des herbes
sèches laissées en place. Par leur action ils permettent de limiter
le nombre de graines au printemps, et pour le maraîcher c’est
autant de plantes qu’il n’aura pas à désherber !
L’inventaire en cours me permet d’avancer le chiffre de 101 espèces d’oiseaux fréquentant plus ou moins régulièrement le site. La mare est bien entendu le lieu le plus fréquenté avec des visiteurs prestigieux comme le martin-pêcheur, le Bihoreau gris, l’aigrette garzette, la bécassine des marais et le chevalier cul-blanc mais aussi des espèces rares comme la Rémiz penduline, le chevalier gambette et le chevalier sylvain qui y trouvent un site favorable pour une halte migratoire. L’hiver avec les baies dans les arbustes, les pommes non récoltées on peut apercevoir les 4 espèces de grives présentes en France, la musicienne, la draine, la litorne et la plus rare mauvis. L’hiver encore, les haies sont parcourues par les mésanges bleues, charbonnières, nonettes et les longues queues, le roitelet huppé et le grimpereau des jardins. De belles surprises certaines années avec le tarin des aulnes, le sizerin flammé, le bouvreuil pivoine, le gros-bec casse-noyau et le pinson du nord. Toutes ces espèces sont de plus en plus rares quelque soit le moment de l’année parce qu’elles ne trouvent plus les conditions favorables à leur survie ! La raréfaction des haies, des friches et globalement de toutes les zones naturelles c’est moins de nourriture disponible et d’abris, tant pour nicher que pour passer l’hiver.
Cliquez sur les images de la galerie ci-dessous pour les agrandir et lire les légendes :
Les mammifères,
bien que moins nombreux, ne sont pas en reste avec une bonne
quinzaine d’espèces dont certaines comme la fouine, la belette et
le renard, accusées à tort de tous les maux, sont de véritables
alliés car ils se nourrissent de rongeurs comme les campagnols et
les mulots et permettent d’en limiter la population à un niveau
acceptable pour le maraîcher. Plusieurs espèces de chauve-souris
fréquentent le jardin comme la pipistrelle commune, les moustiques
n’ont qu’à bien se tenir !
Parmi les amphibiens, sur les 8 espèces rencontrées on peut noter la présence du crapaud calamite, du triton crêté et de la magnifique rainette verte arboricole qui se nourrissent de limaces et d’insectes. Les reptiles, dont la couleuvre à collier, régulent les amphibiens. Tout le monde a un rôle bien défini dans la nature ! Point de cruauté, juste la vie !!
Les centaines d’espèces d’insectes, d’arachnides qui nous entourent ont aussi un rôle. Des nuisibles me direz-vous ? Certainement pas ! Cette foultitude de petits êtres, des libellules aux papillons (diurnes et nocturnes), des sauterelles aux grillons, des mantes aux guêpes, des abeilles aux bourdons, des coccinelles aux araignées tout le monde est utile quand on cherche à recréer un équilibre. Les vers luisants et les carabes, insectes très discrets, sont de redoutables prédateurs des escargots et limaces. Mais tout ceci ne fonctionne qu’à une seule condition, ton sol tu ne travailleras point !
Et dans ce sol non travaillé, des milliers d’êtres vivants dont nos plus fidèles compagnons, les vers de terre à qui on doit la fertilité ! Je n’ai pris conscience de cette biodiversité cachée que très récemment, et pourtant c’est sûrement la plus active et la plus importante pour le maraîcher !
Notre rôle dans tout çà est clair, il faut observer, comprendre et s’adapter à ce système complexe qui fonctionne parfaitement, et surtout accepter de ne pas être le maître de ce monde !
Cette semaine, les premières floraisons printanières font leur apparition aux Grivauds. Il y a bien sûr les plantes qui profitent de la douceur de nos serres pour accélérer leur développement (comme les pissenlits ou les mourons) et puis il y a celles pour qui c’est l’heure de toute façon. Sur les bords de route qui longent les sous-bois, les perce-neige sont déjà bien visibles. En prenant la peine de se pencher sur les chemins enherbés autour de nos serres, on distingue de minuscules fleurs violacées rayées d’un bleu plus soutenu : la véronique commune (veronica persica). Quelques lamiers pourpres lancent aussi une première floraison. Dans les planches d’épinards (serre nº2), il y a une adventice par laquelle on se laisse attendrir et qu’on ne désherbe (presque) pas : la cardamine hirsute (cardamine hirsuta). Ses petites fleurs blanches, regroupées en grappe, sont typiques des brassicacées avec leurs quatre pétales en croix. Dans la serre nº5, il y a d’autres fleurs de brassicacées mais celles-ci ne sont pas sauvages : c’est une planche de choux chinois, qu’on avait plantés à l’automne dernier pour le mesclun et qui ont monté un peu précocement. Vous retrouverez les photos de toutes ces plantes dans la galerie à la fin de l’article.
Bon, me direz-vous, et à part regarder les cardamines fleurir, qu’est-ce que vous avez fait cette semaine ? Plein de belles choses figurez-vous ! On passe sur la récolte d’épinards, où on a du jeter quantité de feuilles atteintes par le mildiou. On passe aussi sur l’avancement de notre chantier «nouvelle serre à plants» ; retenez simplement qu’on a quitté nos champs samedi avec 4 arceaux complètement sur pied ! On passera enfin sur l’arrivée de notre commande de paille déclassée, jeudi. Quatre mois d’attente pour se retrouver avec 24 bottes dans un état douteux, vendues 40% plus cher que l’année dernière. Il est urgent qu’on se mette aux engrais verts, ne serait-ce que pour réduire notre dépendance vis-à-vis de la paille.
On préfère vous parler de notre semis de carottes … en plein champ ! Alors, non, on n’est pas devenus fous, mais on profite que le temps très ensoleillé semble bien vouloir perdurer encore un peu pour hâter la levée sous tunnel nantais. Pour le semis proprement dit, on commence à être rodés. On dé-cache une planche occultée et on sème directement sur la terre à nue. On recouvre les rangs de terreau et on paille les inter-rangs. Reste ensuite à monter le tunnel et à bien le ficeler pour éviter qu’il ne s’envole à la moindre bourrasque. C’est long mais si ça marche, ça nous fera une grosse planche de carottes pour prendre le relai de celle qui a été semée sous serre à l’automne dernier. Et puis, si jamais la levée prend plus de temps que prévu, pas d’inquiétude : avec notre façon de procéder, on ne craint pas l’enherbement.
Un dernier mot pour vous dire qu’on a repiqué en mottes notre première série de légumes d’été (tomates, poivrons et aubergines). Jusqu’ici tout va bien…
À la semaine prochaine !
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Les années se succèdent et ne se ressemblent pas ! Il y a un an, on était dans la grisaille permanente, jusqu’à la fin du printemps. Je me souviens des chemins boueux et de planches de plein champ saturées d’eau en mars, au moment de la plantation des oignons. Cette année, c’est très sec et après un mois de janvier plutôt froid, on a le droit à un février aux allures de printemps ! Il fait 17°C l’après-midi et on travaille en tee-shirt dans les serres à partir de 10h le matin. Cela dit, les gelées matinales, toujours aussi systématiques, sont là pour nous rappeler qu’il est encore un peu tôt pour planter des tomates…
En attendant, on plante nos choux de printemps, quelques salades et du chou-rave. Contrairement à l’année passée, on paille nos planches avant la série de printemps. Avec la chaleur, la serre nº3 exhale une belle odeur d’étable. La paille qu’on utilise date de l’année dernière mais elle est encore bien jaune et nos planches brillent sous le soleil !
On était tout fiers de faire nos premières grosses récoltes d’épinards pour les Amap. L’année dernière, les acariens avaient un peu joué les troubles-fête. Cette année, ils sont encore présents mais nos plants semblent mieux s’en accommoder. Compte-tenu de la chaleur, on ouvre nos serres au maximum pour repousser la montaison au plus tard possible. Malheureusement, c’est un autre problème qui risque de gâcher la fête : le mildiou s’est installé dans nos planches ! On croise les doigts pour qu’il nous laisse suffisamment de feuilles saines pour les prochains paniers et on tire la conclusion suivante : que ce soit sur sol vivant ou non, l’épinard c’est difficile !
À la semaine prochaine !
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C’est dans le dégel de ce matin d’hiver, alors que le soleil encore timoré de février peine à faire fondre le givre qui recouvre notre serre à plants, que nous semons nos légumes d’été les plus attendus : aubergines, poivrons et … tomates ! En à peine 5 jours, les graines ont percé la fine couche de vermiculite et nous ont offert nos premiers cotylédons de solanacées de l’année !
Au reste, passées deux premières matinées très fraîches, le reste de la semaine a été plutôt doux, nous permettant même, par moments, de travailler dehors sans nos lourds manteaux. Et dehors, notre chantier principal de la semaine a été la poursuite du montage de notre nouvelle serre à plants. En particulier, on a commencé à sceller dans du béton les pieds qui porteront les arceaux. On met les bouchées doubles pour réussir à terminer la serre avant que ça ne soit la crise du logement dans la pépinière…
Pour terminer la semaine en beauté, on a semé notre première série de petits pois. Cette année, on se limite à seulement deux lignes en serre et on a prévu d’en semer aussi en plein champ, histoire d’étaler un peu plus la production. Et puis, on ne reproduit pas les erreurs de l’année dernière, où on avait semé les petits pois sur les bords de nos planches, rendant tout désherbage impossible entre les filets de palissage… La technique est simple : on ouvre un sillon à la pointe de la serfouette, on dépose les petits pois au fond et on recouvre de compost.
À travailler au grand air toute l’année, on se croyait à l’abri de tout un tas de petites calamités médicales, comme la bonne vieille grippe hivernale. Pas de chance, la Nature est parfois la plus forte et Fabrice finira sa semaine au fond de son lit avec une fièvre de cheval… J’espère que les photos de cette semaine l’aideront à terrasser ce virus mesquin qui l’empêche de profiter de ces belles journées de fin d’hiver ! Du coup, c’est Sandrine qui viendra m’aider à terminer de semer les petits pois. L’occasion pour elle de constater que les poireaux perpétuels qu’elle avait fait hiverner dans notre serre à plants sont toujours vivants !
À la semaine prochaine !
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Au cœur de l’hiver, on sème très peu ; quelques salades, un peu de navets et les choux de printemps. Ce qui fait qu’une fois les dernières mâches plantées, on a l’impression que la serre à plants est vide. À partir du moment où les jours se rallongent de manière sensible (en gros, après le 1er février), on commence les premiers semis de printemps. Dans notre cas, c’est avec les oignons qu’on démarre.
«Ah bon ? Vous semez vos oignons ? Vous ne plantez pas de bulbilles ?» vous entends-je déjà demander. Alors, oui, on plante aussi des bulbilles mais on a décidé d’en semer nous-mêmes une bonne partie (la moitié environ). L’année dernière, on en avait déjà semé quelques plaques par curiosité. On avait entendu dire que les oignons semés se conversaient mieux et on voulait s’en assurer. Conclusion : l’expérience a été très convaincante ! En plus d’une bonne conservation, les oignons semés ne montent pas en fleur au moindre stress. Seul inconvénient : le semis prend du temps. Ça nous a pris une matinée pour semer les 22 caisses de mottes nécessaires pour remplir une butte complète de notre grand champ.
Cette semaine, profitant d’une fenêtre de 4 jours sans gelée nocturne, on en a profité pour remettre la pompe en eau et arroser nos serres. Du coup, on a du retirer les voiles et ça permet de bien se rendre compte de l’avancement de nos différentes planches. On vous montre tout ça dans la galerie de photos ci-dessous…
À la semaine prochaine !
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