Jusqu’ici, tout va bien…

Ajout du lundi 1er août – Ce matin, en consultant Reporterre, je suis tombé sur un article intitulé «Nos plantes crèvent» : Dans la Drôme, les paysans abattus par la sécheresse. Et, tout à coup, j’ai vu qu’il manquait une dimension capitale à mon article de la semaine, celle de l’empathie. Égoïstement, je me réjouissais qu’on puisse encore arroser nos plantations. Alors que d’autres vivent des situations prodigieusement difficiles. Voir ses plantes mourir par manque d’eau, il n’y a rien de plus violent, de plus désespérant pour un·e maraîcher·e. Je voudrais, n’ayant d’autre pouvoir entre mes mains, témoigner à ces collègues tout mon soutien, toute ma sympathie.

Carte des restrictions d’eau dans l’Allier (Cliquer pour zoomer)

Il ne pleut plus. Après un mois de juin record (plus de 200 mm de précipitation), on vient d’enregistrer le mois le plus sec depuis que Fabrice a commencé à faire des relevés (2011) : il est tombé 1,5 mm d’eau pour ce mois de juillet. Les restrictions d’eau se renforcent partout en France et l’Allier n’est pas épargnée. À Pierrefitte, sans surprise, on est sur le bassin de Loire et ça nous place dans une situation qui est encore confortable : on est simplement en état d’«Alerte» (voir la carte). Par exemple, on a encore le droit d’irriguer les cultures maraîchères, sans restriction aucune. Bon, par contre, il est interdit d’arroser sa pelouse. Mais il est encore autorisé d’arroser un terrain de golf (à condition de le faire la nuit). Cherchez pas[1]Le tableau détaillant les différentes restrictions liées au niveau d’alerte est téléchargeable ici : https://www.allier.gouv.fr/IMG/pdf/220801_cp-1_tableau.pdf. Nous, notre puits tient toujours le coup alors qu’on le met beaucoup à contribution en ce moment. La canicule des semaines précédentes et les différents coups de vent ont eu des effets très desséchants sur les sols et la végétation. On a le regard braqué sur les prévisions météorologiques et, pour le moment, la sortie de la sécheresse n’est toujours pas annoncée. Jusqu’ici tout va bien. Mais jusqu’à quand ?

Lancer l’irrigation, c’est la première chose qu’on fait en arrivant au jardin le matin. Chaque jour une nouvelle ligne.

Même si les températures ne sont pas excessives, le soleil reste agressif. Les dernières courgettes et les derniers choux chinois sont plantés sous voile d’ombrage. Les oignons, à peine récoltés, sont mis à sécher sous les pommiers. Et on est contents d’avoir blanchi nos serres : ça nous permet de récolter des tomates jusqu’à des heures avancées de la matinée. Et tant mieux, d’ailleurs, parce que les récoltes commencent à devenir interminables ! La récolte de tomates de vendredi a duré plus de deux heures et totalisait quasiment 100 kg de fruits. Laurence continue de nous seconder bravement, alternant les discussions sérieuses et les tacles potaches. Son humour nous donne un petit coup de fouet au bon moment : on sent que la saison a commencé depuis longtemps et on pourrait avoir envie de se relâcher un peu… Alors, on se mange une petite mûre en passant et on repart. Laurence, s’il te plaît, on a dit UNE mûre. Non mais.

Elles sont tellement bonnes les tomates des Grivauds ! Difficile de résister à la tentation, surtout après une récolte aussi longue…

Et maintenant, il va falloir vendre toutes ces tomates. Comment faire ? Ça va être le défi des jours à venir. Parce qu’une bonne partie de la recette de l’année se joue sur cette culture. Et qu’à Vichy, malheureusement, le compte n’y est pas ! À suivre… En attendant, si vous avez envie de tomates, contactez-nous ! Elles sont tellement bonnes, si vous saviez…

À la semaine prochaine !

References

References
1 Le tableau détaillant les différentes restrictions liées au niveau d’alerte est téléchargeable ici : https://www.allier.gouv.fr/IMG/pdf/220801_cp-1_tableau.pdf

Et s’il suffisait d’une recette ?

Allez, Laurence, c’est parti ! Objectif 1000€ ! Tiens ? C’est quoi ces papiers blancs dans les corbeilles de légumes ?

Laurence [1]La wwoofeuse du moment, voir article précédent rêve d’assister à un marché à 1000€ à Vichy. Comme on en faisait en 2020. Pour réaliser un tel exploit, il faut beaucoup de marchandises, et c’est le cas en ce moment. Nos haricots-rame ont atteint leur pic de production cette semaine, les tomates commencent à donner sérieusement, les aubergines sont magnifiques et il pleut des courgettes et des concombres. Le reste de la gamme est solide : carottes, pommes de terre, betteraves, salades, oignons, blettes, choux, etc. Tout y est ! On a même de la rhubarbe cette semaine. L’enjeu est donc d’attirer de nouveaux client·es. Ou d’amener celleux qui n’achètent que de la salade à manger aussi quelques concombres et courgettes. J’ai fini par me ranger derrière l’avis de tous·tes ces wwoofeur·euses qui nous ont suggéré de placer des recettes sur notre stand. Et pourquoi pas ? Mais à plusieurs conditions : que ce soit des recettes simples, bon marché et végétariennes. Pour le moment, je me suis concentré sur 4 petites fiches-recette. Je me suis contenté de décrire la façon dont je cuisine ces légumes au quotidien, tout simplement. Les voici :

On le voit, j’y fais explicitement référence à la qualité de nos cueillettes (courgettes et pâtissons) ou de notre choix variétal (mini-concombre).

En rédigeant ces fiches, je me suis fait une réflexion. Je crois que ça fait quelques années que je me trompe sur ma conception de la cuisine. Celleux qui me connaissent savent que je revendique une certaine simplicité culinaire. Cuire peu, utiliser peu d’aromates, découper grossièrement, faire peu de mélanges. Bref, rester proche du goût du légume. J’ai d’ailleurs rédigé un article qui résume cette vision : Cocotte. Je hausse les épaules quand on me parle de «recette» parce que je n’en utilise pas. Ou plutôt, je n’en utilise plus. J’ouvre mon frigo, je sors quelques légumes et je me demande : «comment vais-je les préparer aujourd’hui ?» Je fais beaucoup de salades de légumes crus, des soupes, des sautés (ou des currys de légumes) et des légumes vapeur. Mais, en réalité, pour en arriver à cette épure, pour avoir la main aussi sûre dans mes découpes, dans mes cuissons ou dans mes assaisonnements, il a bien fallu quelques années d’apprentissage. Et aussi … quelques recettes. La recette, ça évite le complexe de la page blanche, ça évite de réinventer l’eau tiède, ça rassure. Alors, voilà, il est temps que je donne les miennes. Et ce faisant, je suis obligé de constater qu’il y a plusieurs petites astuces que je réalise sans réfléchir et qui sont le fruit de l’expérience. Comme le fait de ne pas trop remuer un pâtisson en cours de cuisson (ça vaut pour les courgettes et les courges en hiver, d’ailleurs). Ainsi, donc, je comprends que certains légumes demandent une petite éducation si on ne veut pas tourner en rond et répéter sans cesse le même plat. Combien de fois ai-je entendu que nos amapien·nes étaient perdu·es avec leurs navets, parce que, en dehors de la soupe, iels ne savaient pas quoi en faire… Je rêve d’une école où, au baccalauréat, on demande aux élèves quelques rudiments de cuisine et de jardinage. Des savoirs à mon sens bien plus pertinents dans notre monde détraqué que toutes nos absurdes règles grammaticales. Mais ceci est une autre histoire…

À la semaine prochaine !

PS : Sur le stand, il y avait 24 fiches. À la fin du marché, il n’en restait que 2. Et ça a provoqué plusieurs petites discussions plutôt chouettes. Donc, c’est encourageant. Alors, non, on n’a pas réussi à faire 1000€. Par contre, on a dépassé les 700€, ce qui n’était pas arrivé depuis quelques mois. Alors, on se dit que c’est déjà ça ! Et que cette histoire de recettes, ça aura peut-être un impact positif sur nos ventes dans le futur. À suivre…

References

References
1 La wwoofeuse du moment, voir article précédent

Fleurs-soleils

Séneçons jacobés, fleurs-soleils des prairies sauvages

Devant chez moi, j’ai laissé pousser un vaste Cirse des marais. La plante est spectaculaire de part son ampleur. Le·la visiteur·euse est sensible tantôt au charme violacé de ses fleurs, tantôt à l’aspect inquiétant de ses longues épines. «C’est un chardon ?» – «Non, mais c’est une cousin du chardon.» Et voilà l’occasion de parler des astéracées. On est en été, les floraisons se font déjà plus rares. C’est fini les prunus, les tilleuls, les pâquerettes. Dans les friches, dominent les fleurs d’ortie et de carottes sauvages, qui n’intéressent pas tellement les abeilles. Par contre, mon Cirse, il est visité toute la journée par tout un tas d’hyménoptères. Un peu plus tard, quand les graines seront prêtes, les Chardonnerets élégants recommenceront leur ballet. Parfois, la biodiversité, ça n’est pas compliqué : il suffit d’un peu de lâcher-prise et de patience.

Chardons à graines : cliquez sur la photo pour l’agrandir et voir les pappus délicats qui entraînent les graines dans le vent

Vous auriez tort de hausser les épaules devant un pissenlit. D’abord parce qu’il porte un nom bien plus classe que le vôtre[1]Taraxacum officinale, excusez du peu !. Ensuite parce que s’il décide de ramener toute sa famille, vous feriez moins les malin·es. Les astéracées comptent 23 500 espèces, répartis en 1 600 genres ! C’est la deuxième famille de plantes la plus riche en espèces[2]derrière les Orchidacées. Ce sont essentiellement des herbacées, c’est à dire, des plantes qui ne forment ni des arbres, ni des arbustes. Ça ne veut pas dire qu’elles ont toutes des dimensions de pâquerettes, hein ! Regardez à quelle hauteur pousse un artichaut. Ou un topinambour ! Dans le champ des Grivauds, on joue souvent à reconnaître les plantes. Et cette semaine, on est tombés plusieurs fois sur des Vergerettes du Canada ou sur des Laitues sauvages[3]Tu as vu, Nel, je ne descends plus à l’espèce avant d’avoir vu les akènes. Je progresse, non ? Oui, parce que entre la Laitue vireuse et la Laitue scariole, la différence est … Continue reading. Je me suis alors dit : «tiens, ça pourrait faire un sujet d’article : ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de botanique sur le blog». Alors, je me suis mis à mieux regarder autour de moi et j’ai du me rendre à l’évidence : les floraisons d’astéracée sont encore très présentes, même au cœur de l’été. Toutes ont en commun d’être constituées d’un capitule de fleurs minuscules. Ce capitule peut être immense (Tournesol) ou très réduit (Séneçon commun). Les laiterons et les laitues nous offrent l’occasion de parler de latex. Avec les chardons, on illustre l’anémochorie des graines munies de pappus : les petites aigrettes de soie qui surmontent les fruits leur permettent d’être dispersées par le vent. Les matricaires à odeur de pomme, la délicatesse de l’arôme des vergettes et les achillées finement odorantes offrent l’occasion d’une pause olfactive. L’œil se réjouit avec les centaurées et les bleuets. Mais moi, il y a deux plantes que je trouve remarquables. Les grands Séneçons jacobés (Jacobaea vulgaris) d’abord, avec leurs fleurs en forme de soleils orangés. Ils forment de grosses thalles et dominent allégrement une prairie rabattue par les pluies d’orage. Ensuite, il y a les Cardères sauvages. Ah les cardères ! C’est tellement fou cette plante ! C’est une plante qui a des épines sur ses feuilles ! Pas sur le limbe comme les chardons mais directement sur la face ventrale de la feuille ! C’est une plante dont les feuilles sont soudées par paire pour former des cuvettes qui recueillent l’eau de pluie et dans lesquelles les oiseaux peuvent venir se rafraîchir. C’est une plante dont les capitules (l’organe qui supporte les fleurs) sont ovoïdes ! Et les fleurs s’ouvrent en formant des lignes violettes. Si vous ne tondez pas votre prairie, les capitules secs de cardère peuvent rester plusieurs années le nez en l’air, distribuant sur un temps très long la séduction de son port riche de mille petits détails charmants (même ses longues bractées valent le détour !).

La semaine a de nouveau été très productive, comme vous pourrez le voir dans la galerie qui suit. Notons le retour de Claire, la wwoofeuse-cycliste-multi-récidiviste. Cette fois-ci, elle débarque avec Laurence, qu’elle a rencontrée dans un autre wwoofing. Toutes les deux sont déjà très complices et l’ambiance s’en ressent. On a beaucoup ri cette semaine, vous comprendrez pourquoi en voyant les photos…

À la semaine prochaine !

References

References
1 Taraxacum officinale, excusez du peu !
2 derrière les Orchidacées
3 Tu as vu, Nel, je ne descends plus à l’espèce avant d’avoir vu les akènes. Je progresse, non ? Oui, parce que entre la Laitue vireuse et la Laitue scariole, la différence est subtile…

On sait qu’on est à l’heure quand…

Ça y est, on s’occupe enfin des doryphores dans les pommes de terre !

… quand on a le temps de s’émerveiller de l’ouverture des Cardères ? Ah non pardon, c’est quand on a le temps d’aller récolter les doryphores dans les pommes de terre. Ou de tirer le blé qui pousse dans les poireaux. Ou plus simplement, c’est quand les plants de choux et de salades sont mis en terre au bon stade (et non pas après avoir traîné des semaines dans une caissette desséchée). Bref, c’est quand on a le temps de prendre soin de toutes les cultures. Quand on a le sentiment de faire de nouveau correctement son métier de maraîcher et non plus de courir après le temps pour faire «au mieux».

À la fin de cette semaine, on peut enfin pousser un soupir de soulagement : on est de nouveau à l’heure. De nombreux chantiers qui avaient été lancés dans les semaines précédentes sont enfin terminés : les 10 000 poireaux de l’année sont enfin en terre, les fenouils sont plantés, les melons aussi, les tomates sont toutes taillées et palissées et les betteraves de conservation sont semées. L’énorme chantier «choux» a avancé d’un coup sec et on va pouvoir sereinement attaquer la plantation des choux-fleur dès lundi. On a même récolté les échalotes et on les a mises à sécher à l’ombre des pommiers. À quoi est dûe cette soudaine poussée estivale ? Que s’est-il passé aux Grivauds pour qu’on réussisse à sortir de nouveau la tête du sac ? Eh bien, n’ayons pas peur de l’avouer : ce joli succès, on le doit clairement … à nos petites mains de ces derniers jours ! Comprenez-moi bien, les wwoofeur·euses et stagiaires des semaines passées n’ont pas démérité, loin s’en faut ! Mais cette semaine, nous étions très nombreux·ses et ça a créé une sorte de fièvre de travail, qui a permis à toute l’équipe de donner le meilleur d’elle-même. Nos quatre compagnons de galère, vous les connaissez déjà : ce sont Mickaël (stagiaire BP Horticole à Neuvy, sorte d’incarnation humaine de la joie de jardiner), Simon (stagiaire BPREA, en projet d’installation dans le Puy de Dôme ; le seul habitant des Grivauds capable d’appeler Fabrice «patron» quotidiennement sans sourciller), Salomé (ex-stagiaire 2021, spécialiste de la bouture de fraises et des gants à l’envers) et Nadja (notre salariée du moment, maître désherbeuse de panais et palisseuse de tomates). Comme tout le monde commence à être à l’aise au jardin, on peut se permettre de faire des petits groupes de travail plus ou moins autonomes. Et tout avance de front.

Curieuse ambiance dans la serre 3, qui vient d’être «blanchie». Constatez que les tomates sont palissées, que les poivrons sont désherbés et que leur palissage est en cours. Quand je vous dis qu’on reprend la main partout !…

Du coup, on a même le temps d’anticiper la vague de chaleur de la semaine prochaine, en blanchissant les serres en avance. Les tomates et les poivrons sont protégés contre les coups de soleil. Et on limite la prolifération des acariens phytophages. Sans parler du fait que les récoltes en serre seront plus agréables. Bref, pour tout cas, ça mérite de passer des heures en équilibre sur une échelle avec un pulvérisateur horriblement lourd sur les épaules… Merci Fabrice !

À la semaine prochaine !

Il faut savoir séparer le basilic de la tomate

Des planches de basilic comme ça, on en a deux… Autant dire que si vous avez des envies de pesto, c’est maintenant ou jamais.

On a deux planches de basilic qui donnent prodigieusement. Les pieds sont beaux et généreux, les feuilles bien vertes et on le gère suffisamment bien pour l’empêcher de fleurir et le récolter toujours au bon stade. Mais, jusqu’à présent, les tomates n’étaient pas mûres, alors on avait bêtement du mal à nous sentir légitimes à avoir autant de basilic de façon si précoce. À quoi bon, puisque leur principal compagnon de l’été se fait attendre. Et pourtant, nos client·es se réjouissent déjà de la présence de cet aromate. Qu’attendions-nous pour nous féliciter avec iels de son parfum franc et évocateur ? D’ailleurs comment caractériser cet arôme ? Poivré, mentholé, cannabinoïde[1]Ah si, avouez que ça sent un peu la beuh. ? Chacun·e voyage avec cette fragrance en fonction de son histoire olfactive personnelle.

Le basilic, ça fait partie de la grande famille des lamiacées. La famille de la menthe, de la sauge, des lavandes, des lamiers et de la germandrée. Une grande partie des plantes aromatiques sont les cousines du basilic. Reconnaître une lamiacée, c’est facile : les feuilles sont opposées et décussées (elles pivotent de 90°C à chaque nœud), les tiges sont carrées et les fleurs sont à symétrie bilatérale[2]Méfiez-vous, ces critères ne sont pas suffisants, mais ça donne un indice. Des basilics (Ocinum basilicum), il en existe des tas de variétés. Des grands, des petits, des verts, des rouges, des qui viennent de Gêne (Genovese), de Grêce ou de Thaïlande (Basilic thaï). Des qui sentent la cannelle ou le citron. Nous, on se concentre sur le Basilic ‘Grand vert’, un grand classique. Les tiges peuvent monter jusqu’à 40 cm de haut. C’est généreux, c’est beau et ça fait des pestos doux et délicieux. L’année dernière, avec quelques bouquets de basilic de retour du marché, une wwoofeuse malicieuse a tenté de le faire sécher et de l’infuser. Résultat : ça marche ! Et c’est même surprenant tellement c’est bon. D’ailleurs, il existe des variétés spécialement développées pour ce genre d’utilisation. On appelle ça des Tulsis, ou Basilics sacrés.

C’est facile de faire pousser du basilic. Une terre généreuse, pas mal d’eau, et voilà. Par contre, ce qui est compliqué, c’est de le récolter au bon stade. Concrètement, on cherche à récolter les brins les plus grands possibles. Mais si on attend trop, alors les fleurs apparaissent et c’est loupé. On prélève en coupant assez bas, au dessus d’un nœud pour permettre à des bourgeons axillaires de prendre le relai. Sur un même pied, on peut prélever entre 5 et 7 brins si on se débrouille bien. Après, la plante est tellement stressée qu’elle fleurit quasiment immédiatement. Un dernier conseil, si vous avez un pot de basilic dans votre cuisine ou quelques plants dans votre jardin, ne prélevez pas les feuilles une par une : la plante déteste ça et se met à fleurir. Prélevez toujours des tiges entières. Et si ça vous fait trop, mettez les tiges dans un verre d’eau. Tout simplement.

Bon, tout ça, c’est bien beau, mais ça ne vous dit pas ce qu’on a bricolé cette semaine, à part sniffer du basilic. Eh bien, vous le saurez en regardant les photos, bande de petit·es curieux·ses !

À la semaine prochaine !

References

References
1 Ah si, avouez que ça sent un peu la beuh.
2 Méfiez-vous, ces critères ne sont pas suffisants, mais ça donne un indice